CHAPITRE 59

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Point de vue de Harry.

L'avion descend, j'observe les lumières de Londres à travers le hublot. Il fait nuit noire et la ville illuminée est vraiment magnifique vue d'ici. Louis, assis à côté de moi observe lui aussi la vue, la tête posée sur mon épaule. Ses doigts sont liés aux miens, nos mains posées sur ma cuisse.

Je ne regrette pas une seule seconde d'avoir finalement accepté ce weekend rien que tous les deux. Ca nous a fait un bien fou et je me sens beaucoup mieux, apaisé, rassuré. J'ai mon petit-ami à mes côtés, sa main dans la mienne et je n'ai plus aucun doute sur le fait qu'il m'aime et que je sois le seul à ses yeux.

Après les quatre jours que nous venons de passer rien que tous les deux, les sentiments que j'éprouve pour lui depuis de longs mois se confirment et s'intensifient un peu plus. Ces instants que nous avons vécus loin de tout ont réussi à recréer cette bulle dans laquelle nous avons évolué pendant si longtemps lui et moi. Je l'ai retrouvé de la plus belle des manières et quitter ce petit cocon qui a été le nôtre ces derniers jours a été plus que déchirant il y a quelques heures.

Je pense sincèrement que si nos obligations ne nous attendaient pas ici, à Londres, et que si nous avions le choix, j'aurai pu rester dans cet endroit pour l'éternité, au milieu de la forêt, la neige autour de nous et le calme.

Nous avons été coupés du monde pendant quatre jours et ça a été vraiment étrange de rejoindre l'aéroport cet après-midi. J'aurais voulu que ça ne s'arrête jamais... que nous puissions rester allongés dans notre lit, totalement nus et réchauffés par le poêle à bois crépitant toute notre vie.

-Tu es fatigué ?

Le murmure de mon joueur me sort un peu de mes pensées et je me contente d'hocher positivement la tête en tournant mon visage vers le sien.

Je ne sais pas vraiment quoi répondre ni comment l'expliquer. Oui je suis fatigué, mais j'ai l'impression que c'est de la bonne fatigue... Le genre qui nous fait sentir lourd et léger en même temps, totalement apaisé et serein.

C'est exactement comme ça que je me sens maintenant, après ces quatre jours extraordinaires avec Louis. Je me sens léger, lourd, calme, apaisé... Je me sens merveilleusement bien et j'ai envie que cette bulle n'explose jamais.

J'ai un mal fou à réaliser que demain matin, nous serons de retour à notre vie, à notre routine. J'ai peur que le bien provoqué par ces quelques jours soient aussitôt balayés par de nouvelles rumeurs, de nouveaux articles... J'ai peur qu'on tente à nouveau de nous faire du mal, de nous éloigner l'un de l'autre et je refuse que ça arrive.

J'aime Louis sincèrement et d'une manière si puissante que je suis prêt à tout pour sauver notre relation et notre amour de toutes les prochaines tempêtes qui pourraient s'abattre sur nous. Je n'ai plus aucun doute désormais, c'est avec lui que je veux évoluer dans la vie dont je rêve depuis toujours. C'est avec lui que je veux partager mon nom et c'est avec lui que je veux élever mes enfants... et ça peut paraître fou d'en être sûr à ce point après un an et demi de relation, mais il y a des choses dans la vie qui ne s'expliquent pas... et l'amour que j'éprouve pour Louis en fait parti.

Finalement, une vingtaine de minutes plus tard, nous nous tenons tous les deux face au tapis, attendant patiemment notre valise. Louis a rabattu la capuche de son pull sur sa tête pour passer le plus inaperçu possible, mais nous avons déjà été reconnus à plusieurs reprises et je sais que ce n'est qu'une question de minutes avant que les supporters ne nous abordent.

Et je pouvais pas tomber plus juste. Lorsque nous récupérons enfin notre bagage, prêts à sortir de l'aéroport pour rentrer chez nous, une vingtaine de supporters nous attendent à la sortie. Ils ont forcément été prévenus de notre arrivée sur les réseaux sociaux et Louis se fige quelques secondes à mes côtés, hésitant.

EN PLEINE LUCARNEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant