Comme un pétale de rose

Chapitre 46

Daphné savoura chaque instant de ce baiser, chaque sensation qui se répercutait dans son corps. Son cœur battait la chamade, sa magie courait dans ses veines et battait contre sa peau, et une centaine de papillon prenaient leur envol en elle.

Lorsqu'il s'éloigna, elle prit son visage dans ses mains et l'embrassa à nouveau, s'accrochant à ce moment comme s'il pouvait disparaître et se faner. Tout semblait irréel, comme dans un rêve et pour rien au monde elle souhaitait se réveiller. Cela faisait des semaines qu'elle attendait ce moment, elle aurait voulu qu'il l'embrasse dans cette grotte et toutes ces fois où ils s'étaient retrouvés seul dans la nuit.

Elle fit glisser l'une de ses mains dans ses cheveux et rapprocha son corps du sien, mêlant leurs souffles dans un baiser qu'elle ne souhaitait pas rompre. Les doigts du Seigneur traînèrent le long de sa colonne vertébrale, lui procurant une myriade de frissons qui éveillaient un peu plus sa magie.

Il interrompit une nouvelle fois leur baiser pour l'embrasser sur la joue, puis la mâchoire et descendre dans son cou. Daphné laissa échapper un soupir lorsqu'il déposa ses lèvres juste au-dessus de sa clavicule. Elle en profita pour glisser ses mains dans sa nuque et les passer sous son pourpoint déboutonné pour le lui enlever.

Il se redressa alors et plongea son regard dans le sien, l'admirant comme il ne l'avait jamais fait auparavant. À ce moment-même, Daphné avait l'impression d'être le plus beau des diamants devant le plus passionné des bijoutiers.

« Tes yeux sont magnifiques, souffla-t-il. Tu es magnifique. »

Elle posa une main sur sa joue et la caressa doucement de son pouce avant de l'embrasser à nouveau avec plus de douceur, moins d'urgence. Puis elle passa ses mains dans son dos pour trouver le laçage de sa robe et défaire le nœud. Le Seigneur l'arrêta en posant sa main sur les siennes et se figea.

« Tu n'as pas à faire ça. »

Daphné se mit à sourire.

« Je sais. »

Elle se dressa sur la pointe de ses pieds et déposa ses lèvres sur les siennes tandis qu'elle continuait à défaire le corsage de sa robe. Le vêtement tomba lourdement sur le sol et le Seigneur baissa les yeux sur sa poitrine, relevée par le corset. Elle en profita pour porter ses mains à sa chemise, hésitante. Elle n'avait jamais été aussi proche avec qui que ce soit, mais elle le voulait. Elle le désirait depuis bien trop longtemps.

Le Seigneur l'aida à enlever sa chemise et elle resta figée quelques instants, admirant chaque détail de son torse sculpté. D'aussi près, elle remarquait chacune de ses cicatrices, obtenues durant les entraînements ou pendant la conquête d'Avisir. Chacun de ses muscles semblait taillé dans la pierre. Elle l'avait une fois comparé avec une statue, l'une de celles représentant les anciens dieux. Cette vision de lui le lui confirma.

Du bout de ses doigts, elle suivit le tracé d'une cicatrice jusqu'à ses abdominaux. La peau du Seigneur frissonna sous son geste et Daphné ne put contenir un sourire. Elle continua à suivre la ligne de ses muscles jusqu'à son pantalon, mais il l'arrêta en déposant délicatement ses doigts sur son menton pour qu'elle le regarde.

Une mèche rebelle était retombée sur son visage et ses yeux brillaient d'une lueur qu'elle ne leur avait jamais vu. Elle le trouvait infiniment beau.

« Est-ce que tu es vraiment sûre de ça ? Lui demanda-t-il, la voix rauque. »

Daphné acquiesça.

« Je n'ai jamais été aussi sûre de moi. »

Un sourire, mélangeant de la joie et du soulagement, se dessina sur ses lèvres. Il l'embrassa du nouveau, avec fougue, comme si ces simples mots venaient de libérer quelque chose en lui. Tandis que Daphné passait ses doigts dans ses cheveux de jais, les mains du Seigneur trouvèrent le laçage de son corset qu'il défit d'une vitesse qui surpris la jeune femme. Elle s'écarta en regardant le corset tomber.