Chapitre XXXIII.

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Finalement, Adriano avait changé d'avis, il n'aimait plus voir Isaia bourré et c'était tout sauf drôle. Il savait même qu'Ilyes pensait la même chose que lui au vu de son air légèrement paniqué à présent.


Ca s'était vite empiré, et Isaia avait pleuré comme il n'avait sans aucun doute jamais pleuré, déversant une quantité d'eau impressionnante, Adriano avait eu d'ailleurs peur qu'il s'assèche à force !


C'était parti d'un truc banale, une fille qui s'était incrustée avec eux, pendant qu'ils parlaient tout les trois, enfin, plus Ilyes et Adriano qui se moquaient gentiment des paroles d'Isaia, qui essayait de traduire pour l'un et l'autre, mais les deux savaient pertinement que ce n'était pas la traduction exacte, au vu du rire suspect d'Isaia. Ils avaient parlé avec elle, à part Ilyes qui ne comprenait rien, puis tout a basculé lorsque le châtain lui avait demandé son prénom.


Elle s'appelait Asia.


Au début, Adriano ne s'était pas rappelé, avant de se souvenir d'une chose, qui l'a poussé à regarder Isaia, craintif. Celui-ci avait pâli d'un coup, perdant aussitôt son sourire gaie et ses yeux semblaient fixer un point imaginaire, droit devant lui. Au moment où son cousin lui avait demandé si ça allait en posant une main sur son épaule, Isaia n'avait pas pu s'empêcher de vomir ce qu'il avait mangé et bu dans la journée. Tout de suite après, Ilyes avait accouru, il l'avait porté pour l'emmener plus loin, et Adriano les avait suivit, en répondant à la jeune fille que tout allait bien, qu'il allait le ramener à la maison.

Adriano s'était tout de suite senti très mal, et très paniqué. Sa mère lui avait déjà parlé des crises d'angoisse d'Isaia, et c'était jamais agréable à imaginer, alors qu'il en fasse une devant lui, ça l'avait terrifié.

A peine emmené plus loin, qu'Isaia s'était mit à pleurer, mais pas simplement les larmes, aussi la respiration qui était saccadée et dont il peinait à reprendre. Ensuite, c'est son corps entier qui fut prit de tremblement incessant. Adriano savait pertinemment qu'il était en train de faire une crise d'angoisse à cause du prénom de la fille, mais il ne savait pas quoi faire, on ne lui avait jamais dit comment le gérer, alors il avait regardé sans rien faire Ilyes le serrer dans ses bras, lui caresser tendrement le dos et lui chuchoter des choses douces à l'oreille.  

Quelques minutes plus tard, et après s'être reprit, il avait demandé les clés de voiture à Ilyes en lui montrant sa voiture pour se faire comprendre, il fallait qu'il l'amène à sa mère, peut-être savait-t-elle le calmer ? Ilyes lui avait donné et comprenant les intentions de l'italien, il avait porté une seconde fois le châtain et les avait fait monter dans la voiture, posant Isaia sur ses genoux et continuant à le caresser doucement. Adriano n'avait pas le permis, et il savait à peine comment conduire, mais il n'avait pas voulu se retrouver seul avec son cousin, il était tétanisé quand il le voyait et ne savait pas comment réagir, alors qu'Ilyes semblait garder son calme et devait probablement l'apaiser un peu.

Dans la voiture, Isaia s'était remit à vomir, et Adriano avait entendu son cousin appeler de sa voix cassée " maman " à plusieurs reprises, il avait comprit ce mot, cela voulait désigner sa mère.  


La mère d'Isaia s'appelait Asia.


Par miracle, ils étaient rentrés sans accident, et une fois à l'intérieur de la maison d'Adriano, sa mère, alertée par le bruit qu'ils faisaient et devant l'air complétement paniqué de son fils, s'était précipée vers eux. Elle avait voulu prendre Isaia dans ses bras, mais celui-ci s'était fermement accroché à Ilyes, sa tête nichée dans son cou. Sa mère avait donc fait comprendre à Ilyes qu'il devait lui caresser les cheveux, ça apaisait toujours Isaia, car quand il était petit, sa mère le faisait toujours. Alors Ilyes s'était exécuté, en continuant à lui parler doucement et son autre main faisait des va et vient dans son dos.

Trompé de numéro.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant