Tome II, chapitre XVII.

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Toujours pas corrigéééé x) Mais je sens que ce chap va plaire à certaines personnes héhé. 


Assez confiant, Ilyes démarra la voiture. Isaia restait calme, la tête tournée vers la vitre, regardant distraitement le paysage défilé. Pour le provoquer un peu, le brun mit des musiques de Saez et aussitôt, cela eut son effet car Gianni se tourna vers lui pour le regarder.

— Baisses un peu le son, Marguerite.

Cette fois, ce fut Ilyes qui écarquilla les yeux. Comment il savait ça ? Seuls ses potes les plus proches le surnommaient de cette manière. Il vit dans les yeux du châtain une certaine fierté et il pouvait aisément voir qu'il se retenait de sourire. Finalement, le brun baissa le son et se concentra sur la route. Si le lycéen commençait à détenir trop d'informations sur lui, ça n'allait pas du tout lui plaire. Il ne manquerait plus qu'il sache pour son père... Dans ces cas-là, il se verrait obligé de tout arrêter avec lui. Il savait ce qu'il se passait quand les gens découvraient leur petit « secret » familial et ne voulait absolument pas que ça se reproduise.

Ilyes était fort et se fichait de tout, il n'était pas un gros fragile en manque d'amour paternel.

— Comment tu sais ça ? demanda-t-il finalement.

— C'est quoi la deuxième condition ? sembla s'impatienter le châtain.

— Couches avec moi, lança-t-il naturellement.

Devant le silence et le froid qu'il venait de provoquer, il se tourna vers Gianni et vit son regard choqué, planté dans le sien amusé.

— Laisse-moi sortir ! paniqua Isaia en posant sa main sur la portière et en tentant de l'ouvrir.

Heureusement qu'il avait verrouillé les portes, surtout qu'ils étaient à présent sur l'autoroute. Il paraissait tout de suite moins confiant et le brun avait réussi son plan : montrer à Isaia qu'il ne sera jamais en position de supériorité face à lui. Quoique le châtain décide de faire, Ilyes aura toujours l'avantage.

— Qu'est-ce qu'il y a bébé ? feint-il d'une voix mielleuse.

— Ilyes... Je te jure que si tu me touches, je...

— Tu ?

Isaia inspira une grosse bouffée d'air avant d'éternuer une seconde fois, décrédibilisant sa menace. Ilyes pouffa quand le châtain renifla bruyamment, rendant la scène autant drôle que sale.

— Fais chier ! jura-t-il en fouillant dans ses poches. T'as des mouchoirs ? J'ai oublié les miens.

Sa voix était toute enrouée et il renifla toutes les minutes.

— Ouais, mais j'ai quoi en échange ? Taquina le brun.

Il entendit son invité souffler de désespoir.

— Ça évitera que j'en foute partout dans ta voiture et que par conséquent, je te refile mes microbes, annonça Isaia.

— Ok ok.

Ilyes tendit son bras pour ouvrir la boite à gants et prendre un paquet de mouchoirs pour lui donner. Étonnement, le châtain le remercia et se moucha, enfonçant le papier usé dans sa poche.

— J'suis sérieux, ramènes moi chez moi, continua-t-il, campant sur ses positions.

— Je rigolais. Je suis pas un violeur non plus, avoua Ilyes.

Il n'aurait jamais demander pareille chose à Isaia, surtout à un mec aussi coincé et timide que lui. Il n'était pas fou non plus, il savait qu'il devait y aller doucement et la première étape était la seconde condition, mais avant de la lui annoncer, ils devaient parler. Il devait l'amadouer, le pousser à répondre positivement. Isaia était comme de la pâte à modeler, si on souhaitait lui donner une forme convenable, en autre lui faire dire ce qu'on veut, on devait le modeler, le travailler au préalable.

Trompé de numéro.Where stories live. Discover now