Tome II, chapitre XLV.

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J'ai fait une petite réf à Once upon a time dans ce chapitre, sauriez-vous le retrouver ? x)



       Isaia était en position fœtale, les yeux ouverts, fixés sur la fenêtre. Il entendait l'eau de la douche couler, signe qu'Ilyes était toujours en train de se laver. Son corps était incroyab lement détendu, mais il ressentait un besoin étrange, celui d'être serrer dans les bras de quelqu'un. En l'occurrence, ceux de son ex-bourreau, devenu récemment amant.

Il n'arrivait pas à croire ce qu'il venait de se passer, mais surtout, qu'il s'était laissé faire bien gentiment, sans protester une seule fois. Est-ce qu'il regrettait ? Il ne pensait pas, mais il n'avait pas encore toute sa tête pour réfléchir correctement. Tout ce dont Isaia désirait, était qu'Ilyes revienne pour lui montrer qu'il était là. 

Comme en parfaite connexion, le brun rentra dans la chambre à ce moment-là, surprenant le lycéen qui n'avait pas entendu l'eau se couper. Il tourna sa tête paresseusement et reluqua Ilyes de la tête aux pieds. Celui-ci n'était vêtu que d'un bas de pyjama un peu large. Quand leur yeux se rencontrèrent, Ilyes avait le regard inquiet.

— Tu le regrettes pas, n'est-ce pas ? demanda-t-il, la voix nerveuse.

Isaia eut un sourire engourdi et se retourna sur le dos, telle une étoile de mer assoupie.

— Tu as un super estime de moi, à ce que je vois, constata-t-il.

— Bébé, on sait comment tu es, ricana le brun.

Le châtain leva son majeur, toujours dans une lenteur incroyable et pouffa. Ilyes était en train de frictionner ses cheveux noirs corbeaux pour les sécher, en le fixant de ses yeux tout aussi sombre. Isaia se mordait l'intérieur des joues en attendant qu'il le rejoigne dans le lit, il le trouvait très sexy, ainsi. Mais à la place, une serviette lui fut lancée au visage.

— A ton tour, lui somma Ilyes.

Isaia poussa un bruit plaintif avant de se recroqueviller sur lui-même une nouvelle fois.

— J'suis crevé, marmotta-t-il.

— Je t'ai proposé qu'on se lave ensemble, mais tu as refusé, lâcha Ilyes en haussant les épaules.

— Quel rapport ?

— Je t'aurais lavé, tu n'aurais rien eu à faire.

Le lycéen soupira. C'est vrai que l'idée était tentante, mais il n'était pas encore prêt à faire ce genre de chose, même si au final, il avait fait bien plus osé. Le fait qu'Ilyes ait été dans son dos lorsqu'il l'avait touché, avait probablement joué un grand rôle dans son acceptation et son laisser-aller. Il restait, cependant, honnête avec lui-même : c'était le brun qui l'avait mis dans cet état, il avait été excité par celui-ci et personne d'autre. 

Isaia leva son corps immensément lourd, à force d'accumuler les insomnies, il se sentait, cette nuit, totalement défaillir. Il mourait d'envie de se coucher et de dormir durant plusieurs jours.

Quand il passa devant le ténébreux, celui-ci le retint le poignet.

— Embrasse-moi.

Le châtain s'arrêta donc et déposa ses lèvres sur les siennes, d'un baiser papillon. Ilyes sourit, heureux.

— Bien, je m'assurais que tu ne regrettes vraiment pas, avoua-t-il.

Isaia leva les yeux au ciel et s'enfuit dans la salle de bain. Chacun de ses mouvements étaient d'une lenteur à se faire tirer les cheveux par un hyper-actif. Il se frotta le corps en baillant toutes les minutes. Il s'essuya ensuite, enfila un boxer et sortit de la pièce pour regagner sa chambre.

Trompé de numéro.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant