Tome II, chapitre XXXIV.

18.3K 1.7K 1.2K
                                    


       Isaia ne pensait plus à rien, son esprit se focalisait sur cette bouche qui dévorait la sienne et ces mains qui vagabondaient timidement sur son corps. Le châtain se sentait partir dans un autre monde. Un monde où ses problèmes, ses certitudes et incertitudes n'avaient plus lieux d'être. Ilyes avait ce pouvoir sur lui, dès qu'il s'approchait du châtain, celui-ci ne pouvait détourner les yeux, son regard était indéniablement attiré par lui.

Lorsque les lèvres de son tortionnaire émotionnel descendirent dans son cou, sa respiration se bloqua aussitôt. Il adorait les sensations étranges que lui procuraient Ilyes, son ventre bouillonnait de désir, tandis qu'il se mordait la lèvre inférieure en tombant la tête en arrière, lui offrant docilement son cou.

Isaia poussa un soupir quand Ilyes lui aspira doucement la peau, puis vint lécher juste après. C'était vraiment bon, au point que ses mains s'accrochaient à sa nuque pour l'inciter à continuer, ce que fit le brun avec grand plaisir.

Les doigts d'Ilyes passèrent sous son t-shirt et Isaia entendit sa respiration s'accélérer et se sentit cambrer le dos. Son ventre était une zone très érogène de son corps et aussitôt, celui-ci fut transpercé de toute part par un désir qu'il ne maîtrisait absolument plus. Mais se fut la déferlante incontrôlable quand cette fois, Ilyes glissa sa langue sur son ventre, autour de son nombril.  Il perdit totalement les pédales de son souffle et excité comme jamais, ses lèvres s'entrouvrirent pour laisser passer un gémissement bien sonore. Un vrai gémissement, qui leur fit écarquiller les yeux à tous les deux, tout en se regardant avec surprise.

Le châtain eut les joues qui lui brûlaient et embarrassé au summum, il bégaya :

— C'est... C'est pas ce que tu crois ! cria-t-il presque, s'empressant de se défendre d'une chose si gênante.

Il repoussa par la même occasion Ilyes et recula jusqu'au fond du lit pour échapper à ses mains et à ses lèvres... Bien trop tentantes et envahissantes à son goût. Il prit sa tête entre ses mains et replia ses jambes contre lui, honteux d'avoir poussé un tel bruit de plaisir.

Ilyes, lui, ne bougeait toujours pas. Seul son air surpris avait disparu. Sous le silence de son ex-bourreau, Isaia releva avec précaution ses yeux, jetant un œil au brun. Aussitôt, il chopa un des coussins en tête de lit et lui balança au visage, ce qui fit éclater de rire Ilyes, qui se le prit en pleine face. Il le prit dans ses bras et continua de rire du châtain, presque aux larmes.

— Dé... Désolé, s'excusa-t-il en essuyant le dessous de ses yeux. J'enregistrais juste ce magnifique son dans ma tête, pour le ressortir... Dans les moments où je ne peux pas t'avoir sous les mains, ajouta-t-il avec un énorme sourire aux lèvres.

Le châtain ne savait plus où se mettre, s'il avait été une souris, il se serait caché dans un petit trou et serait ressortir une bonne dizaine d'années plus tard. Le brun jeta le coussin par terre et s'avança vers lui tel un félin sur sa proie et Isaia mit ses mains devant lui pour l'empêcher de s'approcher. Cependant, cela n'eut aucun efficacité car Ilyes le surplomba, toujours avec ce sourire de bien-heureux sur le visage.

— Le ventre, Gianni ? lança-t-il, malicieux.

Le châtain était foutu, maintenant, le sosie de Johnny Depp connaissait son point faible et il était sûr que celui-ci allait justement en jouer.

— Ferme-là, Naessen ! répliqua Isaia, reprenant du poil de la bête.

— Oh, tu m'appelles par mon nom maintenant ?

— Tu le fais bien, toi.

— Si tu répètes ce que je dis, tu vas m'appeler " bébé " ou encore " mon cœur " alors ? s'amusa grandement le brun.

Trompé de numéro.Where stories live. Discover now