Tome II, chapitre XXIX.

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          Isaia resta pensif dans le bus, la tête dans sa main, accoudé contre le bord de la fenêtre. Bien évidemment, c'était toujours la même personne qui hantait son esprit. Maintenant qu'il s'était avoué certaines choses... C'était encore plus compliqué de l'oublier.

Il soupira longuement en regardant son téléphone, il avait reçu quelques messages, comme celui de Jihane qui lui disait être heureux de venir ce week-end avec eux. Le châtain fronça les sourcils et lui écrit rapidement :

" Qu'est-ce qu'on fait, ce week-end ? " 17:35.

Aussitôt, son ami lui répondit :

" Pour le chalet :) " 17:36.

Le chalet ? Quel chalet ? se demanda Isaia.

C'est dans l'incompréhension qu'il rentra chez lui, se promettant de demander aux Italiens, il était presque sûr que l'idée venait d'eux. A peine passé le pas de la porte, qu'Adriano vint l'accueillir en l'étreignant chaleureusement.

— Ca c'est bien passé tes cours, cousin ? demanda-t-il dans sa langue natale.

— Oui oui, répondit-il en français. Sinon, Jihane m'a parlé de chalet, tu sais de quoi il parle ? poursuivit-il cette fois en italien, pour bien se faire comprendre.

Adri sourit de toutes ses dents et l'emmena dans le salon, où se trouvait Jenny et Sélim. Ils étaient trop occupés à regarder un film pour s'apercevoir de sa présence et Isaia en profita pour arriver derrière Sélim et enrouler ses bras autour de son cou, il pouffa quand son cousin sursauta.

— Isou t'es rentré !

Sans que celui-ci ne s'y attende, le rugbyman tira sur ses bras pour le passer par dessus le canapé. Isaia geignit de protestations, mais cela ne fit aucun effet à son tortionnaire et il se retrouva allongé sur le ventre, au travers du sofa, aux côtés de son cousin mort de rire, rire qui se propagea aussitôt chez le couple.

Isaia essaya de s'asseoir correctement et donna un coup de poing dans l'épaule de Sélim, qui ne montra aucun signe de douleur, bien au contraire, il souriait, fier de lui.

— Toi, tu vas dormir dans le canapé ! le menaça Gianni.

— Mais non tu sais que je rigole Isouuuu !

Sélim le prit dans ses bras et le serra fort contre lui, manquant de peu de l'étouffer. Isaia le repoussa d'une moue boudeuse et s'adressa désormais aux trois :

— Alors comme ça,  on prévoit des choses sans en ressentir le besoin de m'en parler avant ?

Adriano et Jenny se regardèrent et sourirent, complices et coupables.

— De quoi ? demanda Sélim, visiblement pas dans la confidence non plus.

— Avec Adri, on s'est dit que ça serait bien de partir quelques jours tous ensemble, comme vous avez le bac, ça vous fera prendre l'air et vous changera les idées...

— Attends Jen', tu entends qui par " vous " ? questionna Isaia, ayant peur des invités.

— Bah nous quatre déjà, Mattéo, l'autre fille euh...

— Claire, l'aida Sélim.

— Voilà, Claire, Jihane et Ilyes.

— Oh non, poussèrent Sélim et Isaia à l'unisson.

Isaia car il venait de s'avouer une chsoe énorme qui faisait flancher sa fierté tandis que pour Sélim, c'était seulement car il le détestait d'avoir fait du mal à son cousin.

Les deux furent découragés par le dernier prénom énoncé. Pourquoi fallait-il qu'il soit toujours là, celui-là ? Telle une sangsue, Ilyes collait aux basques du châtain, par tous les moyens possibles.

Trompé de numéro.Where stories live. Discover now