Tome II, chapitre XV.

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*Point de vu d'Ilyes*



Ilyes regagna sa classe avec un grand sourire, s'asseyant à côté d'Hugo. Aussitôt, celui-ci fit parler sa curiosité.

— Qu'est-ce qu'Isaia te voulait ?

Le brun soupira. Il appréciait Hugo, il était plus doux et gentil que sa bande de potes l'année dernière, mais sa curiosité était bien trop grande pour ses nerfs. Ça l'agaçait toujours autant, n'aimant guère devoir se justifier sur ses moindres faits et gestes. Il avait l'impression de se faire fliquer, ses parents lui suffisaient amplement pour ça.

— Me dire un truc, répondit-il vaguement.

Hugo le fixa, souhaitant avoir davantage d'informations mais finit par détourner le regard, comprenant qu'Ilyes ne lui en donnerait pas. Le brun posa son sac sur la table et déballa ses cahiers sur la table.

— Et donc, ton pote là, il est allé chez Gianni hier ? demanda Ilyes.

— Ouais, lança simplement Hugo.

Ilyes sourit. Il avait mal calculé son coup. Il prit donc une grande inspiration, il savait que s'il ne disait rien, Hugo en ferait de même. Il fallait donner pour recevoir, même s'il préférait uniquement recevoir. 

— Il voulait qu'on arrête de se chamailler comme des enfants et qu'on se comporte en adultes et blablabla, avoua-t-il finalement, mettant son agacement de côté pour assouvir sa curiosité.

— Oui il est venu le chercher au lycée et ils sont allés chez lui, d'après Jiji, ils ont passé du bon temps et il a vu l'autre facette d'Isaia.

— Laquelle ? demanda le brun, plus qu'intéressé par sa réponse.

— Celle plus douce, moins sur la défensive. Mais tu le connais, tu sais comment il est.

Le brun pouffa de rire. Est-ce qu'il croyait vraiment qu'il allait réussir à lui faire gober un truc pareil ? Ce Jihane aurait déjà vu l'autre Isaia, alors que lui a mis plusieurs semaines pour y arriver ? Foutaises !

— Pourquoi tu ris ? questionna Hugo en fronçant les sourcils.

— Comme tu as dit, je connais Gianni et je suis prêt à parier que c'est l'autre qui s'est incrusté chez lui et qui se fait des films.

Son ami resta silencieux, tandis qu'il recopiait les exercices qu'avait fait Hugo sur son cahier en vitesse avant que le prof ne débarque. Devant ce silence, Ilyes tourna le visage vers lui et vit qu'il arborait un sourire malicieux aux lèvres.

— T'es jaloux ou je rêve ?

— Pourquoi je le serais ? Je viens de te dire qu'il se fait des films.

— Oh putain ! s'exclama Hugo en tapant sur ses cuisses comme un enfant surexcité. Je savais qu'il y avait un truc entre vous ! Fin, pas grâce à toi, mais plutôt avec Isaia, je vois bien les regards qu'il te lance, dès que tu passes à proximité, il te fixe de fou chaque fois. Et j'sais pas, il semble être très en colère contre toi, c'est pas le regard amical ou encore amoureux, c'est celui qui dit « je hais ce type, mais je peux pas m'empêcher de le regarder », tu vois ? Le problème, c'est que j'arrive pas à comprendre si c'était de l'amitié très forte ou de l'amour... Je pencherai pour de l'amitié, j'ai dû mal à vous imaginer vous embrasser langoureusement, rit-il de la scène qu'il avait en tête.

— Tu penches mal alors, répliqua Ilyes avec un sourire mystérieux.

Il avait du mal à les imaginer s'embrasser ? Si seulement il savait qu'ils avaient fait plus que des baisers langoureux. Il avait déjà senti Isaia excité contre lui et... Il frémit en se remémorant ces moments plutôt chaud entre eux. Ca avait été tellement bon que l'envie de recommencer était omniprésente et avec l'annonce du châtain, cela allait peut-être se reproduire, pour son plus grand bonheur ! Il devait juste bien mesurer sa demande et argumenter, mais il était plutôt confiant. Il avait déjà su apprivoiser son petit animal, il saura le faire une seconde fois, même si la tâche s'avérait bien plus compliquée avec les conneries qu'il avait commises.

Trompé de numéro.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant