Chapitre XLII.

20.7K 1.9K 1.1K
                                    

Avant de vous laisser lire : bonne rentrée pour ceux qui ne l'ont pas encore faite, et j'espère qu'elle s'est bien passée pour les autres, d'ailleurs n'hésitez pas à me dire comment ça s'est déroulée et en quoi vous êtes ;)

Aussi, la publication de trompé de numéro sera sûrement moins régulière et on reprend le rythme d'une update par semaine ( parfois je pourrais en poster plus si j'y arrive ). Hé oui, les cours recommencent ! :(

Dernière chose, je viens d'apprendre que j'aurai énormément de travail, notamment à la maison, donc j'ai peur d'être parfois en retard, même si j'essaierai de faire de mon mieux pour ne pas être trop longue.

Voilà, bonne lecture !


Isaia entama une énième cigarette avant de rentrer en cours. C'était simple, dès qu'il avait une pause, il en fumait à la filé jusqu'à ce que ça sonne. C'est avec une main dans ses cheveux blonds foncés qu'il entrait une nouvelle fois dans sa classe. Deux heures d'SES avec une prof féministe à fond et qui n'aime pas les mecs, génial. Il finit par se détourner des cours et de griffonner sur son cahier, se sentant soudainement inspiré par l'art. Cependant, ses dessins ressemblaient plus à des gribouillis d'enfant en bas-âge. Il repensait à sa conversation avec Ilyes, il ne savait pourquoi, mais il avait l'impression que le brun avait essayé de se défendre, de lui faire comprendre qu'il n'était pas le coupable. C'était bizarre, il avait envie d'en savoir plus, d'aller lui parler pour qu'il s'explique. Mais ce qui le retient était le fait que si Ilyes était vraiment innocent, il l'aurait dit clairement et n'aurait pas détourné son intention en lui reprochant son accrochement à des gens. D'ailleurs, il n'avait pas eu tord, mais Isaia ne se voyait pas le faire seul, il n'était pas quelqu'un qui excellait niveau perspicacité et son attirance pour Ilyes lui confirmait ce point.

A midi, il rejoignit Mattéo à la cantine, mais sur la route, il croisa Ilyes et Simon, côte à côte en grande discussion. Seulement le brun lui sourit d'une façon étrange, avant de passer son chemin. Isaia ressentait toujours les mêmes sentiments quand il le voyait ou lui parlait : tristesse et colère. Il ne savait lequel apparaissait en premier, et lequel disparaissait le dernier. Il savait juste que ces deux parasites prenaient possession de son corps à la vue du brun. Deux passions qui se produisaient dans son corps et qu'il aimerait mieux ne pas ressentir. 

Isaia aurait aimé être indifférent, se montrer fort et lui faire regretter amèrement sans penser au mal qu'il pourrait faire, mais encore là, ça n'entraient en rien dans sa gamme de qualités. Dommage. 


Après avoir mangé un steak au goût caoutchouteux et des frites sans sel, il reprit avec deux heures de français, qui étonnement, l'intéressait pour une fois. 


- De qui est la première photographie ? Questionna la professeur à l'ensemble de la classe. 


Isaia se précipita pour lever la main, trop content de parler d'un domaine qu'il connaissait presque aussi bien que sa poche. 


- Isaia, le désigna la prof de français.

- Niepce, répondit le châtain, une pointe de fierté devant une connaissance que ne semblait détenir ses camarades. 

- Très bien, et sais-tu en quelle année fut-elle prise ? Ainsi que ce qu'elle montre ? 

- On ne connait pas la date précise, probablement entre 1822 et 1826, certains disent même 1827. Et la photographie a été prise d'une fenêtre de son appartement, donc elle donne une vue sur la rue. 

Trompé de numéro.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant