Chapitre XXXV.

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Non, Isaia avait tord, ça n'allait pas passer.


Le deuxième jour, Ilyes ne lui avait toujours pas parlé, puis le suivant, c'était Isaia qui ne lui avait adressé un mot. Et Isaia se demandait même pourquoi il restait, après tout, il était dans sa famille et il était le seul lien entre lui et eux. Mais dans un sens, il aimait qu'il soit resté, il avait toujours espoir qu'Ilyes vienne s'excuser et lui expliquer la raison pour laquelle il était devenu affreusement froid. Il avait besoin de savoir, parce que pour le moment, il était en train de se faire des idées avec le message qu'il avait reçu, il avait tellement envie d'en connaître le contenu.


D'ailleurs, quand il avait reprit son téléphone, il avait complètement ignoré son bourreau, il avait d'autre affaire à régler, et même si son avenir était plus important, il savait que son maître chanteur allait attendre, de toute façon, il ne fait que ça. Quand il y repensait, il se rendait compte qu'en fait, son bourreau n'était pas si terrifiant qu'il l'avait pensé au départ. Maintenant il savait qu'il n'était plus seul, qu'il avait des complices et les pires choses qu'Isaia avait subit, étaient apparemment pas du principal, mais des secondaires. Le principal se contentait de lui envoyer des messages, de le rendre fou, de lui faire du rentre-dedans. Il n'avait jamais été méchant envers Isaia, certes froid et distant par moment, mais jamais acerbe. Il est vrai qu'il se dégageait de lui un charisme, au travers de ses mots, et une confiance en lui à tout épreuve, mais était-il capable de balancer ses photos ?  Ca, il n'en était plus vraiment sûr. Il avait même le sentiment de se méfier plutôt des autres bourreaux, après tout, c'est apparemment eux qui ont eu l'idée d'emmener Isaia en boite, de lui faire embrasser des mecs ! Et encore d'autre truc glauque. Tandis que le maître chanteur principal se contentait de le provoquer par message uniquement, bon aussi dans les toilettes du bar, mais c'était tout. Il aurait pu profiter de lui, lui faire faire des choses humiliantes, mais au final, il ne lui avait embrassé que le cou, lui faisant un suçon pour l'énerver. C'était étrange... Mais Isaia n'éprouvait plus cette haine profonde envers lui. Toute sa colère se focalisa sur les autres.

Il devait se servir du principal et d'Isaac pour connaître leur identité à tous.

Ce qui fit frissonner le châtain, était la possibilité que les autres bourreaux aient les photos de l'asiatique. Eux paraissaient beaucoup moins tendre, et Isaia était sûr qu'ils n'hésiteraient pas à tout balancer s'il commettait une erreur, se réconfortant dans l'idée qu'il devait exploiter le maître chanteur, mais encore fallait savoir comment s'y prendre...


Même s'il ne ressentait plus cette haine pour lui,  il désirait encore profondément qu'Ilyes ne soit pas lui, ni l'un des bourreaux tout court.


Il fixait son téléphone, où la conversation avec son bourreau principal apparaissait.


" Tu l'oublieras rapidement quand tu gouteras mes lèvres. "


Voilà la phrase qu'il relisait indéfiniment. Est-ce que son bourreau était sérieux ou il se foutait royalement de sa gueule en lui disant ce genre de chose ? Il se demandait aussi s'il aurait envie de l'embrasser, s'il savait qui il était... Il eut un frisson qui secoua son corps avant de faire une grimace. Bien sûr que non, qu'il n'aurait pas envie ! Ce mec le faisait chanter après tout, avait-il perdu la tête ? Cependant, il ne put réprimer ce profond désir de savoir qui il était, maintenant qu'il était presque persuadé qu'il ne lui voulait pas de mal, et qu'il ne désirait que s'amuser avec Isaia, juste par pure curiosité.

Trompé de numéro.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant