Bébé à l'improviste...

Chapitre 39 - Le fruit interdit

"Avertissement : ce chapitre contient un passage érotique"
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Loin des regards, et en errant dans le manoir Dugan essayait de se reprendre. Jugeant indigne de sa part de s'évader de la sorte devant les siens. Lui qui avait appris à faire face au danger et à la mort, le voilà se comporter en lâche à cause d'une femme. Il grogna de mécontentement, déçu de lui-même car en plus le voilà se cacher de sa responsabilité et imputer l'erreur sur Zahra. Or, il était le seul responsable de ses propres sentiments. Et bien que la jeune femme éprouvât quelques choses pour lui, quelque chose, elle n'avait jamais agi de manière inappropriée ni provocatrice.

Ses pieds le conduirent à l'aile ouest, où se trouvait son ancien appartement, qu'il avait cédé depuis quelques temps à Çelik et Mina, pour leur permettre plus d'intimité dans le confort. Ces deux-là et depuis l'accident d'Egan n'avaient que rarement quitter le manoir et étaient en permanence présents auprès d'eux. Mina soutenait indéniablement sa mère et Nimet pendant que Çelik ne tarait aucun effort pour leur sécurité.

Dans l'espoir de retarder au maximum son retour chez lui, il se décida à s'inviter chez eux pour saluer son cousin et sa tante et frappa ainsi à leur porte. Celle-ci s'ouvrit rapidement sur le visage adorable et joufflu de sa tante qui s'écria de joie en l'apercevant.

- Mon cher Dugan !

- Tante Azize, comment vas-tu ?

- Aux anges maintenant que vous êtes de retour, elle s'écarta de son chemin en l'invitant à entrer.

- Entre !

Çelik qui avait entendu sa voix se precipita à sa rencontre en abandonnant son épouse et le petit Çetin qui s'accrochait à Mina comme si elle était sa bouée de secours. C'était attendrissant au point de déranger sa conscience. "N'était il pas le responsable de cette séparation bien qu'elle ne fut que de courte duée".

- Ohh ! Ca fait plaisir de te revoir, s'écria le jeune brun de sa voix gutturale qui le caractérisait bien.

Les deux hommes échangèrent une accolade chaleureuse.

- Je suis content de vous retrouver aussi et y'a pas mieux que chez soi, puis voulant se justifier pour avoir perturbé leurs retrouvailles, je suis juste passé pour vous saluer, toi et Tati et m'assurer que Mina n'est pas fatiguée du voyage.

Cette dernière intervint pour le rassurer.

- Mais non Dugan ! Je suis aux anges et en forme. Et au vu de l'accueil que j'ai reçu, je suis déjà tentée de revoyager seule...

- N'y rêve pas ma jolie, la coupa Çelik, je ne compte plus te laisser t'éloigner de moi.

Puis les deux se lancèrent dans une déclaration amoureuse sans se soucier de la présence de la femme âgée ni de Dugan. Ce dernier amusé jugea qu'il était temps de se retirer et déclara :

- Bon, je file me reposer avant l'heure du thé.

Mais avant qu'il ne partît, il précisa :

- Nous le prendrons exceptionnellement dans le petit salon au premier.

Il s'éclipsa immédiatement sans s'attendre à une réplique. Mais Çelik lui emboitta le pas en l'interpellant.

- Dugan, attend !

- Oui ?

Son cousin prit soin de refermer la porte pour lui parler tranquillement dans le couloir.

- Tu es sûr que ça va ?

- Oui, pourquoi ?

- Je ne sais pas, tu as l'air préoccupé !