Chapitre 107 - Soulagement

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Appartement de Savaş
A l’étage

Devant l'entrée de la chambre, dont la porte était fermée, Dugan marqua une hésitation. Son impatience de retrouver la jeune femme n'avait d'égale que son envie de l'épargner de tout mal. Ainsi et tout doucement, il pénétra dans la pièce et inspecta le lit. Zahra y était, allongée sur le côté droit et immobile. La jeune femme était sombrée dans un sommeil profond. Dugan avança sans la quitter des yeux jusqu'à arriver auprès d'elle pour la surplombant de sa haute taille.

Son regard affectueux arpenta son corps enveloppé dans les draps roses, puis se figea sur son visage en constatant sa sérénité rassurante. Ne pouvant tolérer la distance entre eux, le beaux Demir se départit de ses chaussures sans émettre le moindre bruit et s'allongea auprès d'elle, sans la toucher, en veillant bien à ne pas déranger son sommeil. Il se contentait de la joie de la regarder, de contempler ses traits détendus et de la sentir saine et sauve.

Le seul tracas qui atténuait sa béatitude était cette blessure sur la commissure de la bouche de Zahra. Cependant, il ne devait être ingrat et savait qu'il devait déjà remercier dieu de l'avoir récupérer saine. D'autant plus que cette blessure s'estomperait dans bientôt avec le souvenir de cette mésaventure. Et c'était en enveloppant sa protégée d'un regard enamouré et protecteur, qu'il fut lui-même enveloppé par cet engourdissement bien mérité et qui le projeta sans avertissement dans les bras de Morphée.

***

(Une heure plus tard)

Une agitation inhabituelle, et un rognement comprimé extirpèrent Zahra à sa somme. Elle ouvrit ses paupières pour découvrir la tête blonde de l'homme de son cœur en fade d'elle. Ce dernier, les yeux fermés avaient les traits tirés et le froncement de ses sourcils l'alarma. Ainsi, et sans se permettre le temps de savourer sa contemplation, elle remarqua l'agitation de l'homme et en devina qu'il faisait un mauvais rêve.

Zahra se redressa subséquemment et secoua le blond :

- Dugan !

Immédiatement ce dernier ouvrit les yeux et superbement quitta son assoupissement pour se concentrer sur la jeune femme. Il lui sourit :

- Bonsoir !

- Bonsoir, ça va ? lui demanda la jeune femme.

Le beau Demir s'acouda en fixant du regard Zahra :

- C'est à moi de te poser la question !

- je vais bien ! J’imagine que le médecin vous a rassuré. lui lança-elle en souriant.

Mine de rien, Dugan hocha la tête :

- oui, dieu merci, nous sommes arrivés à temps. Répondit-il en la couvant du regard.

- merci Dug...

- surtout pas, Zahra. L’interrompit le bel homme.

La jeune femme n'insista pas et se rappela soudainement de son apparence. Elle se devina en piètre état en portant encore l'horrible robe et en imaginant son visage avec la quantité de maquillage qu'on lui avait appliqué :

- je dois avoir la tête d'une déterrée, dit-elle en se passant la main dans les cheveux, incapable de cacher sa gêne.

Mais la main de Dugan arrêta son geste en s'empara de la sienne pour l'embrasser :

- je dirai : une ravissante revenante.

- ah, bon ? répliqua Zahra en retirant sa main, en manque total de confiance en soi.

Elle roula sur le côté pour quitter le lit et aller s'inspecter dans le miroir.

Justement sa tête l'effraya, avec le maquillage qui avait coulé, ses yeux de panda et sa blessure. Elle lança un regard tançant à Dugan :

Bébé à l'improviste...Where stories live. Discover now