Chapitre 77 - Une autre guerre II

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L'entreprise (le siège)

11ème étage - Bureau de Dugan

16 h 55

Refermant le classeur d'une main ferme, Dugan le glissa vers son assistant qui s'en empara en demandant :

-C'est confirmé pour la réunion de demain ?

-Oui, répondit Dugan

-10 h vous convient ?

-Parfaitement... et ne communique pas l'objet.

-Bien entendu. Autre chose ?

-Non, merci.

Avant que son assistant ne quittât la pièce, Dugan lui ordonna :

-Ne me passe aucun appel et je quitte dans trente minutes.

Après le départ de son assistant, Dugan put finalement respirer. Il ne désirait montrer son malaise devant quiconque. Se callant dans son fauteuil, il desserra le nœud de sa cravate et porta instinctivement le dos de la main sur son front scintillant de petites perles de sueurs. Il avait incroyablement chaud. Pourtant son immense bureau était frais et la climatisation était activée et réglée en mode froid. Il déboutonna le haut de sa chemise, rejeta la tête en arrière pour la reposer sur l'appui confortable du fauteuil du président et ferma les yeux.

Cette journée d'enfer, venait à sa fin, ou presque puisqu'il n'était pas encore rentré chez lui ni rejoignit son lit. Et cette douleur persistante qui ne l'avait quitté depuis le matin lui rappelait sans cesse ce besoin d'endormissement.

Au moment où il se demandait, ou était Burak avec cette histoire de Tweeter, la sonnerie de son portable retentit. Il le porta en espérant que ce soit Burak, en voulant que ce soit lui, et la vue du nom de ce dernier le berça d'espoir :

- Burak,

- Bonsoir Monsieur Demir.

- Dites-moi que vous m'apportez de bonnes nouvelles

- Vous désirez regarder par vous-même, ou je vous fais un récap ?

- Un récap, Cahit

- Très positif monsieur, depuis deux heures le tweet de votre ex collecte plus de critiques que de soutiens...

- Ca ne me suffit pas !

-Ne vous inquiétez pas. Je vous assure que mademoiselle Nuray, ne sait plus où donner la tête avec le bombardement que son poste subit à l'heure qu'elle est. Avec ceux qui demandent si la personne sur la photo était consentante lors de la prise du cliché et avait autorisé qu'on s'en servait : ce qui n'est évidemment pas le cas, et c'est déjà une première piste contre votre ex, qui risque une poursuite juridique pour violation de la vie privée d'une personne.

Dugan se détendit, en ayant la confirmation qu'il avait fait le bon choix en contactant Burak, le responsable communication dans son entreprise. Celui-ci était capable de garnir ou ternir l'image d'une personne.

-Je vous laisse imaginer le débat qui s'en est suivi et franchement les nôtres assurent. D'un autre côté, nous avons semé le doute quant à ses allégations et actuellement, plusieurs se doutent du bien-fondé de cette histoire... Franchement, à part la photo d'une personne méconnue il n'y a rien. Alors, est-ce que cette femme à la moindre relation avec vous ? Ce bébé existe vraiment ? et si c'est le cas, qu'est ce qui le prouve ? Des tweets et des retweets sans fin.

- Humm..

- Et, ce n'est pas fini. Au moment, ou nous parlons, un poste sur votre séparation monte rapidement en classement. Je me suis permise de rappeler l'affreux accidents de votre frère Egan, la souffrance de la famille...

Bébé à l'improviste...Where stories live. Discover now