Chapitre 96 - Changement de plan

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(2 h du matin)

À cette heure de la nuit, ou les avenues et les rues étaient quasi-désertées, sauf des créatures nocturnes qui se rendaient à une soirée arrosée ou en revenait. Ainsi que les être accablés par des affres de la vie et qui sortaient se perdre dans la noirceur éclairée pour se perdre ou chercher leur Salut.

Ce fut le cas de Dugan et ses compagnons. Ce dernier, était à bord d'une blindée noir, et roulait à vive allure ne s'arrêtant que par obligation devant un clignotement rouge pour repartir de plus belle dès que ce dernier virait au vert. Il était impatient d'arriver chez Savas et ne soucier des autres véhicules qui les escortaient à la même vitesse.

De temps à autre, Dugan hasardait un regard furtif à sa sœur assise sur la banquette arrière, et qui s'était renfermée sur elle-même. Son ami aussi, installé devant était absorbé dans ses pensées. Au vu de son air renfrogné, il le devinait hanté par les mêmes pensées qui le terrassait lui-même et celles même qui engloutissaient ça cadette. D'ailleurs c'était la raison pour laquelle, ils n'eurent le cœur, ni lui ni Arun de laisser Nimet rentrer au manoir sans la présence de l'un d'eux. Car Il n'y'avait qu'eux deux pour comprendre ce qu'elle éprouvait et encore...

Dugan avait décidé de conduire lui-même, à l'affut d'une occupation pour son esprit tourmenté. Une distraction des images horribles et morbides qui n'arrêtaient de distordre ses méninges et comprimer son cœur. il ne pouvait s'interdire d'imaginer Zahra assaillie par les pervers qui la détenaient. Et entre les démons du passé et la crainte du présent, Dugan oscillait entre raison et aveuglement.

Impulsivement, son pied appuya encore sur l'accélérateur, augmentant la vitesse comme s'il allait faire décoller leur véhicule.

Ce fut le moment, ou Arun parla, avertissant son ami doucereusement :

-Nous faire cracher ne l'aidera pas !

"En effet !", pensa Dugan en ralentissant, en arrivant justement devant l'immeuble de Savas.

Les autres véhicules s'arrêtèrent pendant que celui de Dugan autorisé à pénétrer emprunta la fameuse pente menant au sous-sol. Le Demir se remémora cette première fois, où il était venu les yeux bandés. Depuis le temps, il s'était habitué aux lieux et ne passait plus par aucun contrôle.

Actuellement, les hommes de Savas le guidèrent pour stationner sa voiture non loin de l'ascenseur.

Fidèle à ses manières, Sellim les attendait devant les portes de l'escalateur. Son air était assombri par le nouvel Affre qui s'était abattit sur les Demirs et spécialement compatissant avec Dugan, pour qui il portait une affection spéciale et non déclarée. Il vint vers ce dernier :

- Bonsoir monsieur Demir, Monsieur Kurt. Savas vient d'arriver et vous attend en haut, les informa-t-il.

En voyant la jeune femme qui sortait de la voiture, une lueur d'étonnement anima ses prunelles marron, mais disparut promptement cédant place à son légendaire flegme. Et sans le moindre commentaire, Sellim les invita à emprunter la cabine métallique.

***

Savas était déjà sur place, accompagné de la rousse Yeva. Le couple se précipita vers les trois arrivés, leur mine confite et solidaire.

- Nimet, je te présente mon ami, Savas et Yéva, son amie, dit Dugan en saluant du regard la jeune rousse.

- Savas, tu reconnais Nimet ?

L'homme tendit sa main à la jeune Demir, en la sondant du regard, et devinant son état en détresse.

- Je ne pourrai jamais oublier une aussi belle femme, dit-il en souriant gentiment à la sœur de son ami, mais je ne pense pas que vous vous rappelez de moi !

Bébé à l'improviste...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant