Bébé à l'improviste...

Chapitre 76 - Une autre guerre.

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Dugan faillit tomber des nues en voyant ce texte venimeux. Il ne supportait voir Zahra ainsi exposé à un acharnement aussi féroce de la part des abonnés de Nuray. En quelques heures, le poste avait suscité des milliers de réaction. A cette cadence, qu’adviendrait-il de cette histoire dans les heures à venir ?!

Dégouté, des réactions aussi absurdes que les balivernes énoncées, Dugan abandonna son téléphone sur le lit et se leva réfléchissant.

Jamais, il n'aurait cru que son ex puisse être aussi rancunière, ni aussi méchante. Son coup était calculé. D’un côté, elle était en train de sauver sa face, à ses dépens et de l’autre, elle allait nuire à son image, sans se soucier de l'impact négatif qu'aura ce genre de publicité sur les Demir.

En dépit de ses efforts pour maitriser l'effervescence furieuse qui l’animait, sa colère qui atteignit son point culminant, l'emporta. Il happa son téléphone et appela Nuray.

Au deuxième appel, la voix endormie de son ex lui parvient :

- Allo...

- C'est Dugan ! S'annonça-t-il en contenant sa voix et sa colère.

- Hummm, Dugan ! T'as vu l'heure ?!

- C'est quoi ces conneries que tu as mises sur ton compte ?

- Quoi ? Ahh... tu parles de ta salope...

L'injure coula dans l'oreille de Dugan comme l'eau glacé sur une peau réchauffé et eut sur lui un effet engourdissant. Nuray avait toujours veillé à afficher cette façade de femme de société, bien éduquée et pourvu de bonnes manières et de bon sens. La voilà afficher un visage totalement différent et pour le moins dégoutant.

Il se rendit compte que finalement discuter avec elle n'était peut-être pas une bonne idée et ne servirait à rien.

- Surveille ton langage Nuray !

Celle-ci riposta en maintenant ses manières :

- Quoi, tu n'aimes pas entendre la vérité. Cette péta...

Dugan lui raccrocha au nez, refusant d'écouter plus d'insultes au risque de perdre son sang-froid et de réagir en conséquence. Il analysait déjà les moyens possibles pour gérer cette situation, sans se souiller, sans faire trop de bruit et surtout sans avoir à se mettre dans la case de l'accusé qui devrait se défendre ou justifier.

Ainsi pensif, ignorant les bipes insistants, il écarta l'option de publier un démenti qui impliquerait une explication. Et envisagea l'intervention d'un tiers. Et il n'y avait que cahit Burak qui pouvait régler cette affaire pour lui.

Il déverrouilla l'écran de son téléphone, qu'il maintenait toujours dans la main. En plus de découvrir que la nuit était finie et qu’était presque six heures du matin, il tomba sur les appels et messages whatsapp de Nuray.

Résistant à l'envie de supprimer toute sa conversation avec cette dernière et la bannir, il se décida à consulter les dernières conneries qu'elle venait de lui envoyait :

- Comment tu oses me raccrocher au nez...

- Compte sur moi pour pourrir ta réputation Dugan ainsi celle de cette

...

(Une suite infinie d'insultes)

...

- Dugan, répond !

- Tu te crois capable de t'en tirer ainsi après m'avoir rejeté comme une vielle chaussette... je détiens ma vengeance...

Les messages qui étaient censés horripiler l'homme, lui firent plaisir. Il sourit en éprouvant une satisfaction presque perverse, en se voyant s'offrir la tête de Nuray en se servant de ses propres messages contre elle.