Bébé à l'improviste...

Chapitre 21

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La torpeur mélancolique qu'affichait Zahra  pendant qu'elle écouter son exposition calme, détachée et cruelle des choix qu'il lui offrait, ne prédisait rien de bon.

Tout en parlant, Dugan était conscient que la brèche de confiance qu'il aurait pu réétablir avec la jeune femme allait partir en flambeau. Les deux alternatives qu'il venait de lui exposer ne firent que la sombrer dans le desespoir et anéantir ses chances à lui de renouer le lien spécial qu'il crut établir avec elle dès leur première rencontre. Le lien qu'il aurait aimé maintenir avec la maman de sa nièce et éventuellement la promise de son frère. Seulement entre regagner sa confiance et assurer sa sécurité, son choix à lui était déjà fixé.

Dugan l'épiait conscient qu'il avait poussé le bouchon... Trop loin. C'était son seul moyen de la dissuader de faire un faux pas en tentant de crier au secour ou de s'enfuir.

- C'est claire ? Dit-il pour conclure

- Tu rigoles ? Lâcha Zahra entre ses dents serrées.

- Ai-je l'air d'un plaisantin ? Rétorqua-t-il durement.

Il ne cessait de guêter une éventuelle nouvelle crise. Bien que la jeune femme était loin du tempérament irascible qu'elle affichait à présent mais ce qu'elle subissait était digne d'angoisser la personne la plus tempérée et la plus calme. Il ne pouvait se plaindre s'il aurait à nouveau à gérer une manifestation hystérique. Pour Zahra, il était le bourreau de la situation dramatique qu'elle endurait actuellement.

Zahra l'évalua quelque temps, les ombres de colères embrunirent son regard, puis une autre expression dure et froide prit place, avant qu'elle ne récriminât glacialement.

- Après réflexion, je ne te  trouve pas plaisantin. Disons que les mots  criminel et assassin te conviendront mieux et à merveille.

Des propos durs,.ceux qu'elle venait de prononcer, mais Dugan l'était encore plus. Car penser qu'elle pouvait abandonner sa fille était criminel, oser lui dire qu'il était capable de la privé de rose faisait de lui un assassin. Qui privera une maman de son enfant sauf une espèce d'assassin capable de tuer sans arme.

L'aprêté voilait sa voix quand elle lâcha ses mots. elle ne les regretta pas et était même prête à lui asséner d'autre méchancetés car il le méritait. Pourtant elle se contenta de le défier du regard. Lui qui se prenait pour l'invincible. La crispation de sa machoire, le regard tueur et furibond qui traversa ses yeux l'ébranlèrent, mais elle tint bon.

Elle ne savait pas, que tout de ce qu'elle aurait pu dire pour toucher Dugan ou le blesser n'aurait put l'atteindre... Excepté ce mot : Assassin. Un mot auquel il était allergique ; qui lui rappelait d'horribles choses qu'il avait faites durant sa vie et qu'il était encore prêt à refaire si besoin y était. Son autre visage défait de sa civilité, de son élégance et de son humainité et qu'il espérait lui épargner pour ne pas l'effrayer de la sombriété d'un monde qu'il fréquentait. Pour elle, il se contint difficilement et confina sa colère et son amertume du passé noir qui subsistait à le poursuivre.

- Nous pouvons actuellement rejoindre les autres, et tu pourras voir ta fille.

- La voir ?! Rétorqua-t-elle en le fusillant du regard

- La voir et la porter ! Ne prend pas mes mots à la lettre Zahra. Dit il a bord de l'exaspération.

- Ah bon !

Il ignora sciemment sa remarque narquoise et lui ouvrit la porte de la chambre privée pour se joindre aux autres.

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