Bébé à l'improviste...

Chapitre 68 - Un compromis

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Et dire qu'elle espérait trouver un peu de répit en passant la journée à l'hôpital au lieu du manoir. À ce rythme-là, elle allait craquer. À l'instar de son cousin, Egan la fixait et contrairement à l'autre, lui attendait une réponse claire qui élucidera le mystère causé par son amnésie partielle. Devant son regard à la fois insistant et implorant, Zahra se décida à parler, en s'accrochant à leur précédent assentiment :

- Je te rappelle que nous nous sommes mis d'accord de ne pas évoquer ce sujet. De laisser les choses...

Mais Egan l'interrompit brusquement :

- Je sais ce que nous avions convenu. Mais imagine que je ne récupère pas ma foutue mémoire, qu'adviendra-t-il de nous ?

- Pourquoi tu te tourmentes ainsi ? Concentre-toi, sur ta santé, ta remise en forme...

- Arrête de me sermonner, s'il te plait Zahra ! Met toi à ma place et essaie de me comprendre.

Zahra opta pour le silence. L'homme en face d'elle avait besoin de s'exprimer, de craquer et il était dans son droit d'exiger une élucidation à cette situation.

-Tu quitteras le pays dans moins de deux semaines, c'est ça ? Demanda-t-il soudainement

-Tout à fait.

-D'ici là, je n'ai aucune idée si ma mémoire me revient ou pas. Entre temps, nous devons mener une procédure pour changer le nom de famille de Rose. Je sais que Dugan y pense, mais je sais aussi qu'actuellement, il a d'autres chats à fouetter, en plus de mon opération... Enfin, nous devons penser à l'avenir de notre fille et que nous ne pouvons dissocier du nôtre, le mien et le tien.

En finissant cette introduction, il posa un regard éloquent sur Zahra qui comprit immédiatement à quoi faisait il allusion. Mais en s'abstenant à tout commentaire elle se contenta de hocher la tête, l'encourageant à finir son discour et par la même occasion vider son cœur.

- J'aime Rose. Le fait que je n'étais pas présent pour elle depuis sa naissance ne signifie pas que je voudrais maintenir le rôle du père fantôme.

- Tu la verras autant que tu veux Egan.

- Je ne pense pas que ceci me suffit, je veux ma fille auprès de moi.

Il intercepta la riposte de la jeune femme par un signe de la main :

- Ne t'emballe pas, laisse-moi finir !

Il avait raison, elle devrait patienter, ainsi, elle regagna le silence.

- Toi aussi Zahra, je t'aime, mais... le jeune s'interrompit cherchant ses mots, puis-je parler franchement ? Et surtout, n'interprète pas mal mes dires.

- T'inquiètes, continues, le rassuras, Zahra.

- Je n'arrive pas à t'aimer comme je suis censé aimer la mère de ma fille, la femme avec qui j'ai couché sans me soucier de nous protéger. Cela devait être si intense pour que je me comporte d'une manière si irresponsable. Je ne suis pas le genre...

La jeune femme réprima un sourire en voyant Egan confirmer le raisonnement de son frère. En se rappelant du premier jour où elle avait rencontré ce dernier. Aussi, rapidement, Zahra plongea dans un malaise et un sentiment de culpabilité extrême.

- J'ai même envisager la possibilité de demander ta main !

- Pour ? S'enquit Zahra avec béatitude.

- Pour t'épouser ! Expliqua Egan, surprit de sa stupeur subite.

- Mais...

- Rassure toi, je ne suis pas en train de le faire, sauf si tu le désires ! Je m'exécuterai sans réfléchir, car je me considère premier responsable de cette situation.