Chapitre 81 - Le commencement : Amitié

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***

Ne comprenant ce que son ami venait faire dans leur discussion, Dugan sonda son regard ébahi à celui de hôte sans fournir le moindre effort pour dissimuler sa surprise.

- C'est mon ami. Vous l'avez déjà croisé au club ! Finit il par répondre, dès qu'il réussit à se ressaisir.

- Je sais. Mais savez-vous qu'il est après moi Depuis deux ans ?

La perplexité couvrit le visage de Dugan qui s'enquit :

- Je ne vous suis pas !

Savas éclata de rire en contemplant le jeune homme désorienté.

- Disons qu'il croit aux rumeurs.

En assimilant ce que son Şavas voulait dire, Dugan se réjouit.

- Oh, je vois !

Le fait qu'Arun mettait Savas dans sa ligne de mire ne pouvait signifier qu'une seule chose, qu'effectivement cet homme était impliqué dans le milieu criminel. "Tant mieux", pensa Dugan dont la joie apparente frappa Şavas qui ne parvenait pas à cerner le jeune homme. Et ce dernier lui expliqua :

- Connaissant mon ami, je doute qu'il mènera une affaire en se basant sur des rumeurs.

- Ma vraie question est la suivante : qu'est ce qui pourrait me garantir, qu'il ne vous envoie pas ici pour l'aider à me piéger !

- Arun ?

Dugan libéra un rire plein d'amertume :

- Vous savez qui je suis Şavas ! Et je suis loin du vagabond qui n'a rien à faire pour servir d'appât.

- Ne vous offusquez pas de ma question, je vous dois franchise comme vous l'avez été avec moi.

- Ce que je peux vous assurez c'est qu'Arun est un homme d'une extrême honnêteté. Il ne parle jamais de son travail même pas à moi, son meilleur ami. Et surtout il ne se servira d'aucune personne qu'il estime non concernée pour arriver à ses fins.

- Je vous crois, conclut l’autre.

- Je vais aller droit au but, après à vous de juger si vous pouvez m'aider ou pas.

- Je vous écoute.

- Deux personnes de ma famille ont été kidnappées. Ma sœur et ma cousine.

Durant les quelques heures qui avaient suivi l'appel de Dugan, Savas avait tourné en tête plusieurs hypothèse quant au motif de cette demande de rendez-vous, mais en aucun moment, il n'avait imaginé une telle atrocité. Ne sachant quoi dire pour compatir avec son invité il se limita au fait.

-Je ne suis pas au courant.

- C'est arrivé aujourd'hui même, au parking d'ANKAmall, vers 16h30. Nous l'avons appris vers 18h. Certainement, les médias en parleront demain.

La mine renfermé, Şavas s'enquit :

- Vous soupçonnez quelqu'un ?

- Non ! A notre connaissance, nous n'avons pas d'ennemi.

- Dugan ! Vous ne pouvez tourner un empire d'armement sans avoir d'ennemi !

- Justement, mais je parle d'ennemi déclaré. Il nous arrive parfois de refuser certains contrats qui ne respectent pas notre étique. Voyez-vous, nous sommes très minutieux dans la sélection de notre clientèle... Possible que l'un des demandeurs a nourrit une rancune vis-à-vis de nous et que c'est sa façon de se venge... peut-être pas. En tout cas, J'ai lancé une enquête pour recenser les cas de refus de contrats de notre part sur les derniers douze mois. J'aurai une réponse d'un moment à l'autre.

Bébé à l'improviste...Where stories live. Discover now