Bébé à l'improviste...

Chapitre 90 - Le trio

***

L'entreprise (le siège)
11ème étage - Bureau de Dugan
15 h 15

Après une journée, fastidieuse, Dugan se détendit dans sa chaise en fermant les yeux. En plein milieu de ses occupations, le visage de Zahra n'avait pas quitté son esprit. Et à chaque fois, sa vision embrasait ses entrailles. Bien qu'il ressentait du remords, qu'il considérait vilain car il ne l'empêchait de rêver encore du plaisir de leur étreint, il se savait capable de céder à nouveau à cette envie palpitante, désireux de la re goûter et s'y perdre. C'était plus fort que lui et il se tranquillisait par le fait que ni elle ni Egan ne désirait maintenir une relation au-delà de celle amicale qu'ils entretenaient.

Pour quelque temps, Dugan oublia ses tracas, y compris les odzemirs et sa rancune, mais pas pour longtemps. Une sonnerie émanant de son téléphone fixe le ramena brutalement à la réalité.

- Oui ! Dit-il, contrarié

- Monsieur Kurt sur la une !

- Merci, fit-il en récupérant l'appel.

- Arun !

- Pourquoi tu ne réponds pas sur ton portable ? Demanda son ami.

"Aie ! Qui disait que les sentiments n'altéraient pas les capacités d'un homme !"

- J'ai omis de le réactiver après ma dernière réunion, répondit-il en s'emparant de son smartphone posé sur le bureau.

Le consultant, il y trouva les cinq appels, émis par Arun.

- Que se passe-t-il ? Demanda-t-il à son ami en activant le son.

- Je m'ennuie et me suis demandé si tu voudrais passer au centre pour un peu d'exercice.

Percevant le sens caché, Dugan s'assura :

- Maintenant ?

- Oui ! Après nous rentrerons ensemble à la maison.

- Bonne idée. J'arrive !

Durant les quinze minutes suivantes. La durée du trajet pour arriver au quartier où se trouvait la société d'Arun, Dugan ne put s'empêcher de creuser ses méninges. Hier, même, il avait passé plus de cinq heures dans la salle de réunion privée, d'Arun, analysant les plans de la maison, le quand et le comment... C'était une réunion pour élaborer un plan, et en guettant la réponse de Savas, ils ne pouvaient aller plus loin dans leur tactique.

Le beau blond poussa un soupir quand sa voiture emprunta une avenue plus étroite. À chaque fois, qu'il venait dans ce quartier, un air nostalgique l'enveloppait, en se rappelant des années d'insouciance. La famille Kurt résidait à cette place. Elle possédait l'une des plus jolies demeures, ainsi qu'un vaste lot de terrain muraillé. Les parents d'Arun espéraient que leur fils, à l'âge adulte, le construisît, pour y fonder une famille en restant à proximité d'eux. C'était avant qu'ils ne comprennent que ce dernier s'était frayé une tout autre voie loin de celle qu'ils lui avaient prévue.

Cependant et après leur mort, leur souhait fut exaucé, enfin en partie. Car en démissionnant de la police, Arun s'était servi du terrain pour bâtir une villa moderne. Mais celle-ci ne fut pas destinée pour son usage personnel, elle était dotée du dernier cri technologique de surveillance et de système d'alarme pour en faire une résidence modele à montrer à ses clients futurs. Elle domiciliait aussi le siège de son entreprise, et quelques bureaux et offrait à ses agents l'espace nécessaire pour leur entrainement.

Dugan sourit en remarquant son chauffeur passer sans franchir les portails de la villa model. Et devinant qu'Arun avait certainement donné ses directives à ses hommes, il patienta, jusqu'à l'entrée de la maison des Kurts.