Chapitre 45 - En toute douceur...

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Dimanche
10 h 15

Cette nuit, Zahra avait dormi d'un sommeil abyssal, sans la moindre perturbation. Jusqu'à maintenant, ou des picotements lumineux taquinaient ses yeux clos. Elle les ouvrit en fentes étroites, juste assez pour s'habituer à la clarté dans laquelle, sa chambre avait subitement plongé.

En s'étirant indolemment, elle soupçonna une présence dans la pièce et tourna la tête brusquement à sa droite. Azli, la coupable du jaillissement lumineux, était là, en train de serrer l'embrasse autour d'un rideau. Celle-ci lui adressa un sourire aimable dès qu'elle la perçut réveillée.

-Bonjour Mademoiselle,

-Bonjour Azli, répondit Zahra, un peu gênée de se réveiller avec quelqu'un dans sa chambre.

Si les gens du manoir étaient habitués à se reveiller en étant entourés des employés de la maison, ce ne fut pas son cas. Toutefois et veillant à ne pas vexer Azli, elle fit l'effort de cacher son malaise.

Puis, Instinctivement elle se redressa, les yeux furetant la chambre jusqu'à se poser sur le berceau... vide. Et avant qu'elle n'ouvre la bouche, Azli, ayant suivi son regard intercepta sa question et la rassura :

-Rose est en bas avec Mina et madame Demir.

Tout d'abord, elle fut surprise de savoir que les dames du manoir se trouvait dans l'annexe. Mais il lui suffit d’une petite reflexion pour se rendre á l’évidence. C’est le contraire qui devrait la surprendre. Car ses gens étaient chez eux que ce soit à la demeure principale comme ici. Surtout que la mère de Dugan devrait certainement se languir d’impatience pour revoir sa petite fille.

D'autant plus et au vu de la clarté du jour, elle se soupçonnait d'avoir flâner dans son lit, plus qu’il ne le fallait. Elle se redressa paresseusement, posa les pieds sur le tapis puis se passa les mains dans ses cheveux en total pagaille. Et tout en étouffant un bâillement, elle s 'enquit :

- Quelle heure est-elle ?

- 11 h 20

- Quoi !

"Mince !". Elle savait pertinemment qu’elle avait raté le petit déjeuner familial, chose qui ne l’enchantait guère. Mais dormir aussi tardivement et donner ainsi à ses hôtes une image d’elle, aussi disgracieuse, était le comble. Elle ne comprenait pas comment elle, qui était d'un naturel matinal, eut raté son heure du lever. Mais dès que ses yeux se posèrent sur son téléphone portable, elle se rappela que l'alarme sur celui-ci était désactivée les samedis et dimanches, dans l'espoir de pouvoir dormir un peu plus si Rose le lui permis.

Mécontente, elle récupéra son téléphone décidée à activer l'alarme pour tous les jours de la semaine. Sa mine contrariée n'échappa pas à Azli qui se permit de lui demander :

- Quelque chose vous dérange ?

Zahra porta sur elle un regard debordant de culpabilité et lui repondit sincérement :

- Franchement, j'aurais aimé me réveiller plus tôt et ne pas rater le premier petit déjeuner avec la famille.

La nounou lui adressa un sourire rassurant :

- Ne vous inquiétez pas mademoiselle. Personne ne vous en voudra. Monsieur Demir lui même a insisté pour ne pas vous réveiller. C'est pour cela que j'ai descendu Rose en bas dès qu'elle s'était levée. D’ailleur je me suis permis devenir vous reveillez pour que vous ayez du temps pour manger quelque chose et vous préparer au déjeuner.

- Et vous avez bien fait, merci beaucoup !

Azli se contenta de hocher la tête puis se détourna d’elle pour finir d’arranger l’intérieur du berceau, tandis qu'elle ressassait ses dits.  La prévenance de Dugan la depassait. La reconnaissance la submergea, surtout que cela faisait longtemps qu'elle ne bénéficia d'autant d'égard, et encore moins ne put se permettre un reveil en toute douceur. Un luxe qui lui fut interdit depuis l'arrivée de Rose.

Bébé à l'improviste...Wo Geschichten leben. Entdecke jetzt