Chapitre 71 - Douloureuse attente

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(Trois heures plus tôt)

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(Trois heures plus tôt)

Depuis vingt-trois heures, Zahra s'accrochait à son oreiller dans l'espoir de s'endormir mais après avoir bougé dans tous les sens et remué sans arrêt dans toutes les positions, elle demeura incapable de fermer les yeux ni de tenir dans sa place plus que quelques minutes.

Le réveil indiquait minuit passé, Rose qu'elle avait gardé auprès d'elle dormait comme un ange. C'était un miracle que l'agitation de la maman ne l'avait pas affecté. Finalement, l'adulte renonça à l'idée de dormir, quitta son lit, prit sa petite dans ses bras et la déposa dans son berceau. Ensuite, elle entreprit d'arpenter la pièce, ramassant un jouer, rangeant un habit, cherchant tout moyen pour s'occuper l'esprit.

Rien que, et tant qu'elle pensait à Dugan, elle savait qu'elle ne pouvait bénéficier de paix. Non seulement pas languissement de lui, ni par désire de le voir mais aussi à cause de l'inquiétude qui s'était emparé d'elle en le voyant aujourd'hui et même la veille en constant sa disparition.

Plus que quiconque, excepté ceux impliqué dans l'affaire Ozdemir, Zahra savait que le moment de vengeance s'approchait. En la ramenant Dugan lui avait demandé de tenir deux semaines, trois au maximum, après quoi il la laisserait rentrer chez elle. Encore, ce n'était pas l'idée de rentrer chez elle qui la préoccupait, en tout cas pas plus que l'approche du moment ultime. Plus d'une semaine s'était écroulée depuis et la peur commença à grandir en elle.

Cette famille criminelle était dangereuse et à voir ce qu'il avait déjà fait subir aux Demirs, la jeune femme craignait qu'ils s'en prennent à Dugan, Arun ou tout autre personne dans cette famille, qu'elle d'une façon surprenante commença à la considérer comme sienne. Mais plus que tout, la mine fatiguée de celui qu'elle aimait l'attristait. Elle aurait aimé être en mesure de l'aider à se sentir mieux.

Elle s'effondra, dépitée, sur le divan rouge, fixa le plafond un bon moment en méditant une idée, puis sauta sur ses pieds avec la ferme résolution d'aller l'attendre.

Après avoir enfilé sa robe de chambre, récupéré son roman, son smartphone et le babyphone, la jeune femme quitta sa chambre et descendit au salon. Insouciante de la réaction qu'elle récolterait par ce qu'elle préméditait. Elle aimait cet homme, qui risquerait fort de la détester en apprenant son mensonge et de la rejeter. Cependant, pour l'heure elle n'allait ni cacher ses sentiments ni feindre l'insouciance même au risque d'être rejetée.

Comme toujours, le rez de chaussée n'était jamais plongé dans l'obscurité total, la lumière des spots jardiniers qu'on n'éteignit jamais au manoir, par nécessité sécuritaire, s'infiltrait à travers les façades vitrées, lui permettant de trouver son chemin. Elle déposa ses affaires sur le canapé et se contenta d'allumer le lampadaire pour pouvoir lire tranquillement, puis s'installa en tirant une laide sur ses genoux.

Il n'y avait aucune trace d'Arun, qui aussi fatigué que son ami, s'était retiré tout de suite après le diner et avait rejoint sa chambre depuis plus de deux heures.

Bébé à l'improviste...Where stories live. Discover now