Chapitre 98 - L'amour en temps de guerre

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Le chuchotement d'Arun et son souffle chatouillant contre sa commissure, alors qu’il articulait suavement son prénom,  ne firent que captiver la jeune femme qui ne comptait s'en écarter et qui elle aussi désirait ce qu'il allait faire.

Sa position maintenue était l'autorisation attendue par le beau brun qui ne pouvait plus contrôler ce besoin impérieux de fondre dans la bouche de Nimet. C'était ainsi qu'il joignit ses lèvres à celles de sa bien aimé. Cette fois-ci, il n'avait pas de protestation à faire étouffer, car Nimet s'adonnait à lui à travers ce baiser. Et tel un condamné à qui on accorda un dernier souhait, il l'attira à lui, la pressant contre lui pour approfondir leur étreinte et l'embrassa si passionnément et si profondément, jusqu'à en perdre le souffle.

La sentir frémissante contre lui, pleine de passion et animée de désir l'énivrait car il aimait toutes ces nouvelles sensations. Mais plus que tout, il savourait ce goût capiteux des lèvres entrouvertes de la jeune femme, qu'il goutait pour la deuxième fois... Sa fougue s'amplifia, libérant son désir, enveloppant Nimet de douceur et d'amour et la libérant de ses frustrations et de ses peurs.

Et dans les bras du beau brun, la Demir se voyait renaître femme. Elle goutait à ce plaisir pour la deuxième fois mais elle n'avait jamais deviné qu'il serait aussi fort ni si dévastateur. Son corps s'embrasa de désir et pour la première fois, la jeune femme émit ce son si unique, un gémissement où plaisir et désir se mêlèrent en une réclamation et une invitation à la convoitise qui figea Arun dès qu'il l’avait perçut.

C'était le moment de s'arrêter ou tout contrôle lui échapperait, se raisonna le bel homme. Car s'il réentendit cette mélodie enchanteresse, il ne saurait y faire face, et il savait que ni le moment ni les circonstances n’étaient pour permirent aller plus loin pour satisfaire, étant la seume chose qui pouvait le calmer était faire l'amour à Nimet, le faire et le refaire jusqu’à rassassiement de ce désir affolant. Il s'écarta, alors,  péniblement, en contemplant la bouche gonflée de la jeune femme :

- Demain, ne viens pas nier ce que tu ressens pour moi ! L'avertit-il, d’une voux enrouée.

- J'ai hâte que demain arrive ! Répliqua-t-elle.

"Moi aussi"aurait il aimé dire, mais pour le moment, il devait reprendre ses esprits pour la mission qui l'attendait.

- Il arrivera ! Et à ce moment-là, nous aurions cette petite discussion franche et sincère qui a trop tardé, d'accord ?

***

14 h

Après leur nuit tourmentée, et un début de matinée où ils s’étaient dédiés à finir avec leurs affaires suspendues, chacun de son côté; les trois hommes s'étaient reposés. Tels des soldats qui devaient se ressourcer en se préparant à la guerre.

Actuellement après avoir mangé un repas copieux, non pour savourer les délicieux mets mais afin de reprendre les forces dont ils avaient besoin, Şavas les invita dans son bureau pour une dernière mise au point.

- J'ai mis 10 hommes sur le coup, je ne compte pas ceux qui sont sur les points de surveillance. Selon mon informateur la villa est protégée par 8 personnes, sans compter ceux qui ne se sépare du vieux baba, ce dernier, son fils, son neveu et le client.

- Ils nous dépasse en nombre ! Remarque Dugan, même en comptant les deux frères qui se joindront à nous et nous trois, nous ne serons que 15...

- Les postes, prédéfinis, des gardes seront les premiers à éliminer dès que nous serons infiltrés dedans, le tout est dans la discrétion et la rapidité. Dès lors, il ne nous resterait que l'équipe de l'intérieur, et nous aurons ainsi l'avantage du nombre.

Bébé à l'improviste...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant