Chapitre 34 : Le diner II

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"J'ai choisi la photo car elle fut celle qui s'approche le plus de l'image que j'avais en tête du salon style Ottoman, de Dugan. La photo est d'une pièce réelle qui existe dans un palais en europe et porte le nom : chambre Ottomane" demain je vous donnerai le nom du palais en question et son pays.
***


Stupéfaite, elle se figea à sa place. Retrouver Dugan en face d'elle aussi subitement n'était pas dans ses plans et n'aida pas son petit cœur qui entama sa chamade habituelle.

"Secoue-toi, petite sotte !" S'admonesta-t-elle.

Nonobstant cette circonspection qu’elle s’imposa, elle ne pouvait que le couvrir de son regard. Ce dernier s’était douché à en témoigner de ses cheveux humides ramassés en chignons bas. Le marron de son ensemble de deux pièces, fabriqué en lin lui seyait agréablement. Encore une fois, sa chemise était négligemment déboutonnée en haut. le cœur palpitant, Zahra le maudit. Elle dégluti péniblement en évitant l’ouverture tentatrice, et sonda son regard à celui du bel homme en balbutiant un Bonsoir timide.  

- Bonsoir Zahra, lui répondit celui-ci en la gratifiant de son inséparable beau sourire. 

Toutefois, l’intensité de son regard était déstabilisante et la jeune femme se demanda honteusement si ses lorgnades étaient trop apercevables. Terrifiée, Zahra sentit une douce chaleur lui monter à la tête, lui réchauffant les joues de la teinte de l’embarras. Cette fois, elle s’interdit farouchement de balader son regard sur le sublime corps de cet homme, ni de mater encore une fois chaque détail de celui-ci.

Si elle apprenait que Dugan percevait chacun de ses regards, et ne ratait aucun détail de son état, elle s’enfouirait trop loin de lui pour cacher sa honte. Et bizarrement cet homme ne semblait pas mal à l’aise d'être le sujet d'examen de la jeune femme à chacune de leur rencontre, ni d’être convoité comme s'il était le menu principal d’un régal. Aussi troublante cette sensation, elle lui était agréable, bien qu’il se sût dans l’interdiction de la nourrir mais il se permettait de l’apprécier, la savourer. Et était par conséquent d’une patience sans limite avec Zahra. En veillant à ne pas la vexer ou emmètre le moindre agissement qui puisse la mettre mal à l’aise.

- Entre !

Elle s'exécuta sans hésitation, en baissant le regard pour éviter celui de Dugan.

Concomitamment avec son premier pas dans l’appartement, ses yeux se posèrent en même temps que ses pieds sur le beau tapis étendu à l’entrée. Elle ne s’y connaissait pas trop mais pouvait reconnaitre un beau tapis Turc ou persan, et surtout pouvait déceler la matière de laquelle celui-ci avait était fait. et celui qu’elle écrasait par ses chaussures était fait en soie. Elle oublia Dugan et étudia les motifs floraux aux couleurs doré, beige et rouge. Quand elle releva la tête, elle comprit, qu’en pénétrant chez Dugan, elle s’était propulsée dans un autre monde,  d’une douceur chaleureuse, d’un temps perdu qui rappelait les mille et une nuits, une époque dont le charme ne tarit jamais.

La soie ne composait pas que le tapis, elle couvrait les murs de l’entrée et du salon Ottoman qui s’étendit au fond de la pièce. Le faux plafond était fait de bois sculpté et peint des mêmes tons muraux, toujours en arabesque.

Tout au long de l'entrée, étaient éparpillées astucieusement, des poufs en cuir rouge et gravées de motifs dorés. Encore une fois, ce détail lui rappela le bazar artisanal de Fès. Bien qu’elle était certaine que ces objets ne provenaient pas d'un banal bazar.

Bébé à l'improviste...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant