Chapitre 23 : Débarquement

2.8K 282 25
                                    

***

Avion de Dugan
10 h 15

Après l'atterrissage, Dugan surgit de la cabine de pilotage en ayant enfiler son blouson marron en cuir. Les cheveux blonds ramassés en un chignon sevère qui laissait son visage degagé et accentuait la virilité de ses traits de rêves. D'une démarche mesurée, il vint vers Zahra.

Celle-ci, qui bien en ayant toujours les nerfs à fleure de peau,  s'était relativement calmée. Bizarremement, depuis son échange avec Arun.

Sans mots, Zahra déboucla d'elle même sa ceinture en le regradant droit dans les yeux. Le premier regard directe qu'elle lui accorda depuis la crise. Son regard était épuré de la colère et du mépris. Il l'aida à se mettre debout en lui expliquant calmement :

- Nous n'allons pas tous descendre en même temps. Mina et Arun passeront les premiers... avec Rose.

Les yeux que zahra posa sur lui ne le dissuadèrent pas de continuer, et n'allaient certainement pas lui faire changer d'avis; cependant il tenait absolument à la rassurer :

- Ils veilleront sur elle. Et tu la récupèreras dès que nous quitterions l'aéroport.

L'impuissance, un sentiment amère dont Zahra n'apprécia pas le goût. "Avait elle le choix de riposterer ?
Non " elle se tut pendant que cette boule d'angoisse grandissait dans son estomac. Dugan se sentit malgré lui poussé à dissiper les craintes de la jeune femme.

- Je ne mettrai jamais la petite dans une situation périleuse Zahra; je suis entrain d' assurer sa protection. Alors, ne doute jamais de mes intentions concernant Rose.

Pourquoi Le regard de Zahra perçait son coeur. Pourtant elle ne dit rien, ne réagit pas mal. Mais sa tristesse ne le laissait pas insensible. Depuis le reveil de celle-ci, Dugan se découvrit troublé à chaque fois qu'il fixait sa tête dépitée, qu'il captait son regard coléreux ou qu'il detectait sa peur. Il aurait aimé le lui dire. Qu'il ne supportait pas son regard triste, ni les larmes qui y dansaient et troublaient la couleur caramel de ses yeux. Mais il se résigna aux choses urgente. Ce qu'il ressentait ne concernait que lui et restera pour lui. Il ne laissera pas sa compassion le déconcentrer.

Toujours silencieuse, Nadia avait acquiscé d'un signe de la tête sans parler. Ses pensées quand à elles se perdirent en apréhendant cette séparation qui s'imposait à elle,  comme cette nouvelle vie qu'elle n'avait pas choisi. Dugan la scruta conscient qu'il manquait de temps pour l'aider à se sentir mieux. Il s'obligea à se focaliser sur son but : s'assurer qu'elles étaient en sécurité, elle et sa fille.

- Nous attendrons que leur voiture démarre avant de rejoindre la terre à notre tour, dit-il en lui laissant le temps d'analyser ses dits puis ajouta

- Normalement tout finira dans un quart d'heure et tu retrouveras ta fille dans tes bras aussi rapidement. Je suis  connu par ici et on m'epargne les ralentissements habituels.

- Ok ! Put elle enfin prononcer.

Son regard bagabonda vers le  steeward qui ouvrit la porte de l'avion. Puis  elle se figea en sentant le doigt de Dugan se poser sous son menton pour le soulever, l'obligeant à le regarder dans les yeux.

- Zahra ! 

"Était ce de la détresse, qu'elle décela dans sa voix" elle ne se dégagea pas et se laissa faire en hissant la tête vers lui. Le menton retenu delicatement entre son index et son pouce, elle se noya dans le ciel de ses yeux.

- Tu pourrais me croire, si je te dis que je n'éloigne pas Zahra de toi pour te forcer la main ? Tu es déjà là et je sais que tu ne couras aucun risque pour partir sans elle. C'est une mesure sécuritaire.

Son tendre regard la liquéfia et la douceur de sa voix la perdit et à nouveau son charme l'enveloppa.  "Merde ! Ressaisis-toi !" Se morfogna t'elle intérieurement. 

- Tout se passera bien !

Elle ne sut à qui cette phrase était destiné. A la rassurer ou à se rassurer lui même. Malgré elle, elle commençait à redouter  leur sortie de l'avion et à s'imprégner des peurs de la menace dont il lui avait  parlé. Sans s'y attendre, les doigts de Dugan quittèrent son menton et sa main caressa affectueusement sa joue en l'enveloppant.

Était ce le regard égaré de la jeune femme qui le boulversait, la savoir ainsi faible et livrée à lui contre sa volonté pour être protegé avec sa petite. Dugan se réprimanda de frôler une limite, de s'égarer de ses yeux caramel vers ses lèvres  rouges et appétissante. Il se redressa en laissant tomber sa main, voulant surtout croire que l'adrenaline qui augmentait dans son sang alterait son raisonnement. Etait l'aventure de son frère, la maman de sa nièce,  et certainement Egan saurait la reconquérir dès qu'il sera guérit.

- Il est temps !

La voix d'Arun les secoua tout les deux. L' impassibilité de Dugan recouvrit son visage en s'écartant d'un pas d'elle.

- Je peux ? Lui demanda-t-il en tendant les mains vers la petite actuellement réveillée.

Elle n'avait d'autre choix, qu'obtempérer surtout que sa petite s'impatientait pour passer dans les bras du bel oncle. Après un doux baiser sur la joue de Rose, elle la lui donna. Dugan l'embrassa à son tour avant de la mettre délicatement entre les mains d'Arun.

Etonnée que se soit Arun et non Mina qui portât Rose, Zahra fixa l'homme brun, une prière silencieuse dans les yeux "prenez soin de ma petite, s'il vous plait". Arun, habillé d'une blouse noire qui dissimulait son arme ainsi que son arsenal musculaire, la gratifia d'un regard de connivence qu'il appuya d'un geste de la tête sous les yeux scrutateur de Dugan.

Une sereinté la remplit dès lors, comme une évidence qui s'insufla en elle. Dugan avait de la tendresse pour sa nièce et cet Arun semblait tenir à Dugan et sa famille. Elle se sentait soudainement rassurée et confiante. Peu importait qui étaient vraiment ses hommes, elle savait que les deux veilleront sur sa Rose et c'était tout ce qui comptait à ses yeux.

Le coeur tomborinant, elle resta à proximité de Dugan, et tous les deux  ne quittèrent Arun et Mina des yeux alors qu'ils descendaient l'escalier d'embarquement, accompagnés de deux hommes. L'un prenait le devant et l'autre assurait la queue, comme une meute de loup en déplacement. Le débarquement était programmé, Zahra le ressentait, l'ordre et la demarche de tout et chacun démontrait que rien n'était fortuit ou spontané.

Elle les voyait se diriger vers trois grandes voitures noires. Un gaillard habillé en  costume noir attendait devant la deuxième voiture pour ouvrir la porte arrière à Mina qui monta la premiere suivi d'Arun et son enfant. Il renferma la porte immédiatement puis rejoignit le côté passager. Les deux autres hommes qui les avaient escorté, montèrent dans la première voiture et les deux engins démarrèrent simultanément.

A ce moment même, Dugan qui observait la scène avec une concentration intrigante et ressemblait à une statut sans âme,  offrit son bras à Zahra en annonçant  :

- A nous maintenant !

*** Premier jet : correction et re-écriture à faire ***

Bébé à l'improviste...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant