Chapitre 95 -Enlèvement III

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***
Galerie artistique
(1 h du matin)

- Monsieur Demir, dit le ministre de la culture en serrant la main de Dugan, comme toujours c'est un vrai plaisir de vous voir honorer cette soirée.

- C'est à moi l'honneur monsieur le ministre, et je vous remercie au nom de ma famille de nous gratifier de ce titre.

D'autres personnes se joignirent aux deux hommes et Dugan en profita pour prendre congés en se rendant immédiatement dans la pièce principale, cherchant les siens.

Ne trouvant aucun des trois autour de leur table, ni parmi les foules éparpillées dans la grande salle, le beau blond fut intrigué et tapota discrètement sur son tragus pour activer son oreillette.

- Arun ! Souffla-t-il.

N'ayant que le néant en guise de réponse puisque le kit de son ami était désactivé, l'angoisse s'immisça en lui. Il balayait encore une fois le lieu du regard quand l'un de ses hommes l'approcha.

- Monsieur Kurt et les deux demoiselles se trouvent dans le salon artistique.

"Ah !", "Et que font il là-bas ?", se demanda Dugan. Il s'y dirigea sur le champ et c'était sans ignorer le désagréable pressentiment qui naquit soudainement en lui.

En l'apercevant venir, suivit de ses deux ombres, un des agents aux aguets devant la porte du salon, lui ouvrit celle-ci.

Impatient, le Demir y pénétra demandant à haute voix :

- Pourquoi vou...

Sa phrase se suspendit sur ses lèvres en s'immobilisant subitement devant la scène abasourdissante qui se déroulait sous son regard.

Pantois de surprise,le regard braqué dans celui de son ami, Dugan s'enquit :

- Que se passe-t-il ici ? Nimet pourquoi tu pleu...

Seulement et avant qu'il n'achevât sa phrase, son regard dévia de sa sœur en pleur dans les bras d'Arun, pour fureter la pièce à la recherche de l'autre femme, Zahra.

Une interrogation dont la réponse le terrassa avant même qu'il ne l'eut connu, franchit ses lèvres :

- OU... EST... ZAHRA ? Articula-t-il entre ses dents en crispant les poings et en sentant les battements de son cœur tambouriner dans son crâne.

Se figeant, Arun fut tellement ébranlé comme s'il venait d'être foudroyé. Son regard effaré erra dans la pièce puis se fixa sur Nimet qui fut aussi consternée par la situation dans laquelle son frère la trouva mais inconsciente des peurs des deux hommes. La jeune femme se médusa sous le regard refroidit d'Arun, puis en le sentant glisser loin d'elle pour foncer droit sur les deux agents.

- Où est-elle ? S'écria Arun

- Elle a dit qu'elle désirait aller aux toilettes et...

Sans attendre la suite, Arun s'était déjà lancé comme une flèche hors de la pièce en ordonnant :

- Ferat, kurey, avec moi !

Alors que les deux hommes de Dugan accoururent derrière Arun vers le lieu cité par leurs camarades, ces derniers restèrent plantés au seuil de la porte à l'affut d'une attaque coléreuse de leur employeur. Ils ne l'avaient jamais vu dans un état pareil, sur le point d'échapper à tout contrôle. Et dans l'appréhension totale, ils le fixèrent s'approcher d'eux lentement et dangereusement. Puis Dugan s'arrêta en les foudroyant de ses yeux exorbités par la rage, pétrifiant leurs âmes misérables.

- Et depuis quand, elle est partie ? Rugit-t-il.

- Une..., balbutia le plus courageux et après avoir cherché appui et confirmation dans le regard de son camarade, il finit sa phrase, ... Une demi-heure !

Bébé à l'improviste...Nơi câu chuyện tồn tại. Hãy khám phá bây giờ