Chapitre 79 - Le commencement : vers la noirceur

898 137 5
                                    

(dix ans plus tôt)

23 février 2008

18 h

C'était un samedi, jour d'anniversaire de Mina. Cette dernière et Nimet avaient prévu une sortie entre filles. Les deux demoiselles étaient supposées rejoindre le manoir familial avant dix-huit, heure à laquelle commencerait la fête à l'honneur de la jeune fille.

Au cours de cette maudite journée, personne n'aurait deviné le revirement que prendrait la vie des Demir. Quand les pleurs remplaceront les rires, quand les sirènes de la police se substitueront aux sons des chants et quand au lieu de mener la danse de la joie, un déboulé hystérique mouverait toute la famille.

Un peu après dix-huit heures, au moment même où la famille commençait à s'inquiété du retard des deux filles, au lieu de voir la voiture de Nimet franchir les portails de la demeure aristocratique, c'étaient les véhicules blancs traversée d'une bande bleue qui envahirent la cour externe ; le son de leurs sirènes avait imposé un silence de mort dans tout le domaine. Un présage malheureux annonça la fin des réjouissances et le début d'un calvaire, qui jusqu'aujourd'hui ne voulait les relâcher.

La police leur apprit que les deux jeunes avaient été enlevées dans le parking d'AnkaMall. Un témoin sur place et de l'intérieur de sa voiture avait assisté au kidnapping. Quatre hommes cagoulés et habillés en noir s'étaient attaqués aux filles avant que celles-ci n'eussent monté dans la mercedes sport de Nimet. On les eut fourrés ensuite dans un fourgon noir qui avait rapidement déguerpit des lieux. Selon le témoin, tout c'était déroulé rapidement, qu'il n'eut même pas le temps de quitter sa torpeur et de réagir avant qu'ils ne se fussent eloignés

En débarquant sur le lieu du crime, la police trouva la voiture de Nimet dans le parking, les emplettes jonchaient le sol, seuls les sacs à mains avaient disparu avec les filles. Celui qui avait alerté la police était encore sur place pour déposer son témoignage. Un jeune universitaire, qui se plaisait à lorgner les jolies filles. Le jeune homme était terrorisé et malheureusement de l'endroit où sa voiture était stationnée, il n'eut pu voir le numéro d'immatriculation ni fournir d'autres détails servant d'indice pour traquer l'automobile des kidnappeurs.

Selon la police, et vu le rang social de la famille Demir, l'argent était le principal motif du Rapt. Et pendant qu'elle allait menait son enquête, la probabilité que les Demirs soient contacté pour une rançon était forte.

Au milieu de ce chaos, la maman de Dugan eut la première crise de nerf de sa vie, son oncle perdit tous ses moyens et s'était effondré devant l'escamotage de son unique enfant et sa nièce. Dugan, son père et Arun qui à l'époque travaillait dans la section de la lutte contre le crime organisé, n'étaient pas prêts à attendre, les mains croisées, les salauds des pillards leurs filles, ni que la police ait une piste pour agir. Ainsi, Ils avaient décidé de mener leurs propres enquêtes.

Et pendant qu'Arun faisait appels à ses informateurs, et supervisait l'enquête officielle ; que le grand Demir faisait appel à des détectives privés pour appuyer les recherches de la police. Dugan avait décidé d'une toute autre voie pour sauver sa sœur et sa cousine : Savaş.

***

À l'époque la relation des deux hommes ne dépassait pas les politesses échangées lors des croisades dans le club qu'ils fréquentaient tous les deux. Un respect mutuel régnait sur leur relation, et une admiration que chacun nourrissait à l'égard de l'autre ne faisait que grandir.

Les deux hommes représentaient deux symboles dans le monde de tir sportif. Et le Club qui organisait souvent des compétitions de haut niveau pour des juniors et séniors, prit l'habitude d'inviter les deux hommes à participer, à titre honorifique, aux évènements les plus importants. Ils étaient tous les deux doués dans le maniement des instruments de la mort, mais aucun ne cherchait à remporter un prix, comme s'ils se considéraient au-delà de toute démonstration, des rois couronnés qui n'avaient nul besoin de prouver leurs valeurs.

Bébé à l'improviste...Where stories live. Discover now