Chapitre 91 - La soirée I

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Au manoir
Chambre de Zahra
Samedi, 18 h 30

Les préparatifs des jeunes femmes pour la soirée étaient d'arrache-pied depuis la matinée. Une équipe d'esthéticiennes avaient débarqué top tôt pour prodiguer les soins corporels, non seulement aux deux conviées mais à toutes les femmes de la maison, qui ont en profiter pour partager d'agréables moments sous les mains d'expertes, entre l'épilation corporelle, les massages relaxants et toutes une panoplie de soins.

Zahra repensait à ses moments de joies qu'elles avaient partagées la matinée, pour oublier sa petite appréhension qui perdurait depuis bientôt deux heures. Ceci ne l'empêcha pas de pousser un soupir de lassitude auquel, répondit une voix masculine trop raffinée pour appartenir à un homme.

-Soyez patiente mademoiselle !

-C'est facile à dire, ce n'est pas vous qui êtes assis les yeux fermés sans pourvoir ce qu'on fabriquait de votre visage et vos cheveux ! Répliqua-t-elle, en ouvrant un œil, qu'elle referma aussitôt qu'elle vu la réaction scandalisée sur le visage de l'autre, trop proche du sien.

-Ahhhhh ! Garder les yeux s'il vous plait ! Ne gâchez pas mon travail ! S'écria ce dernier

Mina éclata de rire, amusé. Depuis le commencement, elle avait assisté aux chamaillades des deux, Zahra et Cinci, le professionnel qui devait s'occuper de sa coiffure et son maquillage. Zahra n'avait pu approuver le choix du coiffeur quant à sa coiffure et ce dernier n'avait pu accepter que l'on refusât sa proposition, au vu de sa réputation dans le domaine et la confiance que les femmes Demir lui avaient toujours accordé sans réserve.

C'était Mina qui était intervenu, en sa faveur bien évidemment, car elle savait que ce dernier ne pouvait qu'avoir raison dans la matière et avait convaincu Zahra de se laisser faire.

Et quand Zahra avait mis la question des couleurs et tons du maquillage qu'il lui appliquerait, celui-ci l'avait détourné du miroir, en l'informant fermement :

-Mademoiselle si vous dictez à un grand peintre les couleurs à utiliser alors qu'il est en plein milieu de créativité de son œuvre, pensez-vous que le résultat sera plaisant ? Puis sans laisser à cette dernière le choix, vous n'allez regarder le miroir que pour apprécier le résultat final.

Sur le coup Zahra allait riposter mais quand ce dernier lui avait proposé :

-J'admettrai défaite, si le moindre détail dans mon travail vous déplaise ! Alors, pouvons-nous commencer ?

Plus de deux heures s'étaient écroulée et la voici encore privé de se miroiter.

-Nous voilà ! S'exclama Cinci, vous pouvez vous regarder, dit-il en s'écartant.

Zahra commença par ouvrir les yeux et entre le regard satisfait de Cinci et celui émerveillé de Mina, elle se demanda si le résultat en valait vraiment cet émerveillement.

-Tu es à couper le souffle ! Lui confia Mina

En pivotant sa chaise pour se retrouver, elle se crut rencontrer une autre femme, plus sensuelle, plus belle et sophistiquée. Elle lança une œillade vers ce Cinci. Finalement, il ne bluffait pas et sut l'embellir comme elle n'aurait pu s'imaginer

- Waouh !

Elle échappa cette interjection d'enchantement en effleurant quelques mèches de ses cheveux.

-Qu'est-ce que je vous ai dit mademoiselle ! lui dit Cinci, avec une pointe de reproche.

Certes, elle lui avait donné du fil à retordre, mais ce dernier avait pris plaisir à leur dispute comme à faire ressortir sa beauté.

Bébé à l'improviste...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant