Chapitre 87 : Demande moi d'arrêter... (II)

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Elle était allée trop loin, en poussant l'homme au regard Azur dans un précipice sans fin. Elle le comprit en sentant son corps se raidir contre le sien, la couleur claire de ses yeux captivant qui la sondait prendre une teinte plus foncée et ses doigts qui s'enfonçaient dans sa chair la marquant de leurs empreintes.

Allait-il la rejeter ? Allait il l'accepter ? Elle le devinait mener un combat intérieur. Devait-elle en être fière de l'avoir mis dans cet état, ou bien s'inquiéter s'il se décidait à se renfermer.

Exaspéré, Dugan râla quelques mots dans sa langue mère, par conséquence inintelligibles pour la jeune femme dont l'angoisse ne faisait que s'accroitre. Cependant, quand Dugan lâcha prise, la libérant soudainement, le temps de porter ses mains pour saisir son cou frêle, avec une infime tendresse, en déviant son regard un peu plus bas pour fixer ses lèvres entrouvertes; ses battements s'accélèrent et l'angoisse n'avait plus sa place, cédant place une autre forme d'excitation de l'attente, mêlée à l'impatience pour prendre possession de son corps et son âme.

Et tout son être se suspendit à la bouche de Dugan, comme si elle était source de vie, et centre d'existence pour elle.

- Tant pis ! Lui murmura Dugan, de sa belle voix envoutante, en frôlant ses lèvres des siennes.

C'était plus beau que ses rêves, plus forts que ses attentes, d'être captive des lèvres chaudes du bel homme, de sentir son souffle chaud se mêler au sien. Et c'était suffisant pour l'enflammer toute entière. Ainsi et dans un élan instinctif, elle se colla à lui en entourant son cou de ses bras, comme si elle craignait qu'il ne s'en éloignât aussi rapidement.

Sa réaction si spontanée réjouit tellement le bel homme à lui faire oublier ses dernières réserves. Et son doux baiser devint insistant et exigeant. Bien qu'il s’etait convaincu, qu'il ne désirait que savourer ses lèvres contre les siennes, les gouter comme il en avait tant rêvé, il admit actuellement qu'il ne pouvait s'en contenter. Et alors qu'il prenait son temps, en évitant de dépasser la barrière des lèvres, en usant de son pouvoir de contrôle pour aller en douceur sans céder à l'impatience de la jeune femme; celle-ci, gémissante réclamait plus. Il ne ratait aucun des frissons de Zahra à chacune de ses caresses, pourtan, il se contint de réagir à ses doigts fébriles qui se déplacaient sur son corps l’incendiant de milles feux. Seulement et au moment où elle effleura au passage ses mamelons, Dugan cru recevoir une décharge qui le bascula du mode contrôle au mode affolement.

Ainsi, et dans un grognement si féroce si virile, il se saisit du corps de Zahra pour l'emporter et le renverser au milieu du lit sans rompre leur contact. Et profitant du hoquet d'étonnement de la jeune femme, sa langue se fraya son chemin en elle, à la recherche de la sienne.

"Si tu continues tu es perdu !", Au lieu d'écouter la raison, il l'ignora. Au lieu de s'écarter de la jeune femme, il accentua son baiser en capturant sa langue. Cependant, les mains intrépides de Zahra risquaient encore de le pousser à sa limite.

- Du calme ! Lui ordonna-t-il en s'écartant de ses lèvres.

Sans l'avertir, il lui prit les points et les porta en haut de sa tête, les maintenant fermement d'une seule main. De l'autre, il pouvait à son tour l'enflammer.

- L'attente infinie mérite, d'être honorée ma belle Zahra.

Et avant de reprendre, avec un sourire ravageant, il admira son œuvre. Son lui, se pouvait le corps frissonnant de la jeune femme. Sa mine effarouchée à cause de la limitatio’ de ses mouvements l’excitait de plus en plus, il plongea son regard dans les pupilles dilatées par le désir, et caressa des yeux ses joues écarlates. Et son ouïe se regalait de sa respiration haletante. Elle était Impatiente, et elle se mordit la lèvre inférieure pour se retenir de le réclamer.

Bébé à l'improviste...Where stories live. Discover now