Chapitre 111 - L'autre amoureux (I)

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***
Le manoir des Demir - Pavillon de Dugan.
1 h 30 du matin

Arun quitta la voiture devant l'annexe et entra dans le pavillon. Il était littéralement vidé de force. La journée était un vrai calvaire, depuis l’assaut jusqu’au faite d’être contraint de jouer la comédie devant tout ce monde alors qu'il n'aspirait qu'à se retirer, retrouver le calme, les siens et surtout voir Zahra.

Plus encore, il rêvait de revenir chercher Nimet, la retrouvé telle qu'il l'avait laissé, tendre et fervente. Cependant, pour cette nuit, il devait se contenter du confort de son lit jusqu'au lendemain.

Le beau brun traversa le salon plongé dans le noir. Il contourna le comptoir de la cuisine, retira une bouteille d'eau du réfrigérateur qu'il avala d'une traite puis prit la direction de sa chambre. Seulement, arrivée devant la porte entrebâillée, il fut surpris d'apercevoir une lumière tamisée. Il poussa la porte lentement et ce qu'il vu le désarçonna. Il reconnut immédiatement la forme allongée dans son lit, car bien que drapée sous la couverture, la longue chevelure blonde trahissait l'identité de l'intruse.

Incrédule, Arun enjamba l'espace menant vers son lit pour découvrir la jeune femme qui l'occupait.

- Nimet ! s'exclama-t-il dans un murmure, de peur de la réveiller.

Mais celle-ci qui ne faisait que sommeiller légèrement en l'attendant, l'entendit et remua immédiatement en ouvrant les yeux sur le beau brun qui la surplombait et la fixait de ses yeux ébaudis. Nimet se redressa subséquemment en s'excusant :

- désolée je ne voulais pas...

Elle n'eut pas à finir sa phrase que les mains du bel Arun, lui saisirent les bras pour la redresser sur ses pieds.

- tu es là ! dit-il d'une voix enrouée en la dévorant du regard.

Toute la retenue dont le bel homme faisait preuve s'évapora en découvrant la femme qu'il aimait dans sa chambre. Il lui prit le visage en coupe et se pencha vers elle pour gouter ces lèvres pulpeuses. Son baiser fut doux, tel un effleurage timide. Il craignait le rejet de la jeune femme, mais en sentant que celle-ci s'abandonnait à cette étreinte, il se permit de déclarer l'intensité de son amour.

Ses sentiments le dépassèrent, au point qu'il dévorait littéralement les lèvres de Nimet qui le laissa faire. Aveuglé par l'envie, Arun la renversa sur le lit et s'affala sur elle, s'acharnant toujours sur ses lèvres.

Il ne put maitriser ses mains qui la touchait partout, comme s'il cherchait à rassasier toutes ses années de privation et durant lesquelles, il s'était contenté de l'aimer, la désirer et l'observer en réprimant ses sentiments et désirs.

Les doux gémissements de Nimet accentuaient son désir. Quand soudainement, il perçut le geignement douloureux de la belle blonde, Arun se ressaisit, il se rendit compte qu'il avait sauté sur la jeune femme, comme une bête affamée et il estompa son étreinte en s'excusant :

- pardonne moi, Nimet... Je ne sais pas ce qui m'est pris.

En écartant la tête, Arun croisa les yeux bleus dont la couleur s'était intensifiée par le désir. Etonnamment, la jeune femme porta une main pour caresser son visage.

- c'est ton arme qui m'a fait mal ! Dit-elle en esquissant un sourire timide.

- Oh, désolée ! S'exclama Arun, en se redressant.

Le cœur bondissant de joie, car la jeune femme ne l'avait pas repoussé. Il ôta son costume et se débarrassa de son holster à double étuis.

Durant ce temps la jeune femme, s'était redressé à son tour, et se mit assise sur le flan du lit en l'observant. Son regard était empli de quelque chose qui intrigua Arun. Pour la première fois de sa vie, cet homme fort et confiant, ne sut quoi faire. Il mourrait d'envie de reprendre ses lèvres et en même temps il craignait que sa fougue l'emballerait et qu'il brusquerait Nimet. Indécis, il resta debout à sa place en la regardant.

Bébé à l'improviste...Where stories live. Discover now