Chapitre 102 - La vérité (l'aveu)

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<-- Bonjour les meilleur(e)s,
Après longue disparition, me voilà de retour pour m'acquitter de ma promesse. je suis entrain de finaliser la fin refaite du roman et j'espère me faire racheter pour mon absence prolongée.
Je vous embrasse très fort en ésppérant que la suite vous plaise. <3 <3 <3 --
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Manoir des Demirs - Le salon

18 h 20

Dans le salon familial, un silence de mort régnait. Les visages blêmissants, les regards stupéfaits des Demirs étaient tous rivés sur la même personne... Salma. Personne n'en revenait de la vérité que la jeune femme venait de leur dévoiler.

Celle-ci ne pouvant se dérober d'affronter les conséquences, était toute écarlate. Elle promena un regard honteux et angoissé sur toute l'assemblée. Des yeux, elle sollicita appui chez son père, mais en se heurtant à sa mine renfermée elle sut que son paternel était le dernier à l'épauler après tout ce qu'il venait d'apprendre.

Salma ne pouvait en vouloir qu'à sa propre personne. D'ailleurs, elle devait s'estimer heureuse que la colère de son père fut maîtrisée par Arun. Ce dernier avait réussi à orienter ses pensées vers Zahra, la disparue.

Cependant et comme son père l'avait dit, après avoir été calmé : sa fille devrait assumer ses erreurs et se montrer digne pour une fois. C'était lui-même qui lui avait imposé d'avouer la vérité devant tout le monde, une proposition soutenue par le beau brun, Arun. Autrement dit, sa  punition consistait à avouer ses erreurs depuis le début jusqu'à la fin, faire hommage à Zahra qui dut assumer pour ses torts et s'excuser auprès de la famille qui avait été trompée par cette situation désolante.

C'était ainsi qu'elle avait raconté toute l'histoire depuis sa rencontre avec Egan en Pologne, passant pas sa fuite en France puis sa deuxième fuite au Maroc. Elle s'était attendue à des interjections outragés, des exclamations scandalisés mais jusqu'à l'heure, et à part le médusement, personne n'échappa la moindre expression vexante. Ceci n'empêcha pas la femme de se sentir si petite face à ses gens qui les avaient accueillis une heure plus tôt, en faisant preuve de bienveillance et de sollicitude.

Présentement Salma se sentait affreusement mal, sa culpabilité vis à vis de Zahra s'accentuant de plus en plus. Elle l'avait laissé subir à sa place. "Pire, que lui arrivait il en ce moment ? " et "ou était il ? ". Salma aurait aimé crier ses remords et demander pardon. Rien que la seule personne à qui elle devait vraiment des excuses était ailleurs... Zahra !

Finalement, une voix brisa le silence de mort :

— quelle surprise ! Dit Mina.

Son exclamation secoua les autres dont les visages changèrent d'expressions. Chacun, tentant de son mieux de dissimuler son hébétude. Sauf Egan. D'ailleurs, le regard froid du jeune homme n'arrangeait en rien l'état de Salma. Ce dernier n'avait manifesté le moindre émoi depuis qu'elle avait pénétré dans ce manoir. Les larmes de celle-ci coulaient de plus belle. Elle était triste de perdre l'estime de cet homme, et elle l'était plus de perdre la seule personne au monde qui l'avait épaulé dans sa détresse... Zahra. Salma essuya ses larmes en évitait de regarder le jeune Demir, installé en face d'elle, en fuyant le mépris que pourraient cacher ses yeux bleus.

Compatissante, Ereine intervint :

— mon enfant, ne pleurez pas ! Excusez-nous, nous avions été surpris, dit-elle en ébauchant un triste sourire à Salma et son père.

Ensuite, la grande dame quitta sa place pour venir s'installer auprès de la jeune demoiselle, et  en adressant la parole au père, elle ajouta :

— elle est jeune, et elle avait peur.

— une erreur se comprend mais une avalanche de ... ponctua Durement Omar en fusillant sa fille d'une œillade assassine. Il revint ensuite vers leur hôtesse et ajouta d'une voix rauque et enraillée :

— et c'est ma petite sœur qui a payé le prix et continue à souffrir je ne sais quel malheur.

La peur d'Omar était partagée de tous mais aucun ne pouvait en rajouter à son malheur. Munie d'une force et une foi soudaines, Nimet le rassura :

— mon frère et Arun la ramènerons Monsieur, je vous le garanti.

Cependant l'inquiétude d'Omar ne pouvait s'éteindre, d'ailleurs personnes ne pouvait trouver paix tant que les trois n'auraient été de retour.

Ereine, inquiète pour Zahra comme pour ses enfants intervint :

— vous n'avez pas encore rencontrer l'ainé de mes enfants Dugan et Arun, son ami...

— si madame, j'ai rencontré monsieur Arun mais je n'ai pas eu l'honneur de faire connaissance avec votre autre fils.

— vous le rencontriez bientôt, intervint Nimet, quand ils reviendront avec Zahra.

— pauvre Zahra. Vous ne pouvez imaginer comment elle chérissait Rose. Personne n'aurait pu se douter de sa maternité, si dévouée si intentionnée, déclara Ereine, les larmes aux yeux.

— je n'en doute pas madame, ma sœur est si spéciale depuis son enfance.

— et où est rose ? demanda subitement Salma.

Nimet lui répondit :

— elle est dans ma chambre, elle dormait, mais je pense qu'actuellement elle doit être réveiller et entrain de jouer avec la nounou. Puis en lui adressant un gentil sourire, ça vous dit de monter la voir ?

Salma hocha la tête de manière frénétique. Elle avait hâte de voir sa petite, hâte de fuir les autres, d'échaper au jugement et à  la colère comprimé de son père.

Immédiatement, Nimet se leva en l'invitant à l'imiter :

— venez ! Je vous accompagne la voir. Aussi, vous pouvez vous reposer dans ma chambre en attendant qu'on vous prépare une.

Ereine encouragea Salma à accompagner sa fille, elle les suivit du regard un moment puis accorda son attention au père :

— vous aussi, monsieur, vous devez être fatigué, votre chambre est déjà prête, Celic vous y....

La vielle dame ne put pas finir sa phrase car son fils la coupa :

— monsieur Kamel, pouvons-nous nous entretenir, en privé ? Egan décidé, mania sa chaise roulante en regardant Omar droit dans les yeux.

— mon chéri, intervint Ereine, que la demande d'Egan inquiéta. Monsieur Kamel doit se sentir fatigué et...

— au contraire madame, j'aimerai bien parler à votre fils ! Déclara l'homme en la regardant polimement puis en quittant sa place, il posa un regard dur sur Egan.

Ereine n'était pas dupe. Elle savait que sa préoccupation, pour le sort de Zahra, était l'unique chose qui avait empêché Omar d'exprimer sa colère. De ce fait, un affront entre ce dernier, qui devait certainement se sentir déshonorée, et Egan qui devrait représenter l'ennemi, n'était pas la meilleure chose à faire. Cependant, aucun des hommes ne semblaient disposer à reculer.

Egan montra le chemin à emprunter, direction sa chambre :

— par ici, je vous en prie.

Et en remarquant Celic qui bondit sur ses pieds pour conduire sa chaise et certainement pour assurer sa protection, Egan lui fit signe de s'abstenir. Cette affaire, il devrait la gérer seul. 

A suivre...

***

Bébé à l'improviste...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant