IV. Coup de génie

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Maxine se baladait tranquillement dans les couloirs, en ce doux soir de septembre. Quelques jours s'étaient passés depuis la dernière fois qu'elle avait croisé les quatre idiots du train, et bizarrement ces derniers lui avaient laissé une paix complète, à son plus grand bonheur.

La Gryffondor avait profité de son week-end en le passant dans la serre, avec l'autorisation du Professeur Chourave. Maxine adorait s'occuper des plantes, elles étaient bien souvent de meilleures compagnies que ses camarades de classe ou de dortoirs.

Ce fut donc après un dernier tour à la serre dimanche soir, que Maxine regagna les dortoirs en errant dans les couloirs calmes du château. Passant dans les grandes arcades ouvertes, Maxine s'arrêta observer la nuit sombre. La lune formait un demi-croissant dans le ciel, mais ce dernier était couvert, ne laissant apparaître que très peu d'étoiles. Tandis que la jeune adolescente contemplait la nuit, des pas résonnèrent dans les couloirs, des bruits de course. Maxine se détacha de son observation et s'adossa au mur, attendant de voir apparaître un élève de premier année qui avait dû se perdre en allant aux toilettes. Soudain, l'esprit farceur Peeves apparut des ballons de baudruche moldus à la main, ce dernier riait d'un rire diabolique qui résonnait dans tout le couloir. La jeune adolescente sourit en l'apercevant, elle savait déjà à qui le fantôme devait faire subir sa farce. En effet, une petite silhouette, suivit d'un chat firent leur apparition :

- PEEVES ! hurla Rusard. Je vais en parler à Dumbledore !

- Dumbledore est quelqu'un en or, chantonna l'esprit farceur, jamais il ne me mettra dehors. Peeves pour être un grand farceur, a besoin de l'aide des maraudeurs...

Maxine traversa dans l'obscurité le couloir, afin de regagner la statue pour continuer à observer la scène tout en étant cachée. Tandis que Rusard courrait, ou plutôt essayait d'utiliser ses jambes pour rattraper Peeves, ce dernier se retourna et lâcha un ballon. Une substance verte s'écrasa sur la tête de Rusard, qui hurlait désormais à la mort :

- Toi et tes complices, vous allez le payer !

Peeves continua de ricaner en s'amusant à faire des grandes grimaces. Maxine commença à marcher avec précaution, mais Miss Teigne, la chatte de Rusard, la vit et se mit à la poursuivre.

- Bravo ! s'exclama Rusard en essayant de suivre son animal. Il semblerait que les coupables vont être reçus dans le bureau de Dumbledore.

Maxine détala à toutes jambes, poursuivit par Miss Teigne et Rusard. Dans sa course, Peeves se mit à lancer des ballons à Rusard tout en disant à l'adresse de la jeune adolescente :

- Cours, sorcière de la nuit, ne laisse pas ce stupide te prendre ta liberté !

Soudain, en pleine course, alors qu'elle longeait le mur, elle vit une porte s'ouvrir et quelqu'un lui empoigna le bras. La porte se referma et Maxine se retrouva plongée dans l'obscurité. Cette dernière voulut hurler, mais la personne qui se trouvait avec elle, écrasa un doigt sur sa bouche en guise d'avertissement. Ils restèrent tous les deux, Maxine essayant de calmer son rythme cardiaque effréné par sa course. Elle sentit une respiration lourde s'abattre sur son cou, celle d'un garçon. Ils entendirent Rusard et Miss Teigne les chercher, persuader que Maxine était toujours dans ce couloir. Grâce à l'entrebâillement de la porte, la Gryffondor aperçut deux pupilles vertes, ainsi que de longues cicatrices sur le visage de son sauveur. Cela lui disait quelque chose, mais avec l'adrénaline de la situation, impossible de remettre un prénom sur ce visage. Maxine entendit Rusard détaler, mais malgré cela, ils restèrent encore quelques instants dans la pièce obscure. Soudaine une voix résonna :

- Vous êtes là ?

L'inconnu ouvrit la porte, et la lumière de la lune éclaira la pièce qui s'avérait être un vieux placard poussiéreux. Maxine écarquilla les yeux lorsqu'elle vit la personne qui l'avait sauvée de Rusard. Remus Lupin, un des quatre membres du groupe. Puis en sortant précipitamment du placard, elle vit Peter, Sirius, et James. La substance verte des ballons lui revint en tête, elle aurait dû s'en douter ! Remus referma avec précaution la porte du placard et James s'exclama alors :

- Eh bien Remus ! Petit fripon ! Tout seul avec notre belle inconnue dans le placard à balais, voilà le bon plan !

Tandis que Peter ricana comme un petit rat face à la plaisanterie de James. Sirius lui resta de marbre, continuant d'observer son ami. Remus lui devint rouge, essayant par un signe de tête de contrer la plaisanterie de son ami. Maxine leva les yeux au ciel et entama le chemin pour rentrer dans les dortoirs. Étonnament le groupe ne la suivit pas, mais après quelques pas, James reprit la parole :

- Tu nous quittes déjà Maxine ?

La jeune adolescente fit volte-face, elle ouvrit la bouche et laissa échapper quelques mots :

- Comment, est-ce que...

Elle la referma aussitôt, se rendant compte qu'elle leur adressait la parole.

- On a enfin trouvé comment te faire parler, dit Sirius un sourire aux lèvres.

Les quatre adolescents se rapprochèrent de la principale concerné. Maxine ne bougea pas, il ne servait plus à rien de lutter, ils connaissaient désormais son prénom et semblaient déterminés à lui parler.

- Tu avais largement sous-estimé nos talents, n'est-ce pas ? lui demanda James sur un ton ironique.

- Il semblerait, répondit Maxine d'une voix froide.

Soudain, l'esprit farceur Peeves, fit son apparition, tout sourire. Ce dernier avait encore quelques ballons de baudruche à la main, rempli de substance verte.

- Rusard est parti en direction des cachots, cet idiot pense que des Serpentards sont derrière ce coup.

- Un coup de maître, rectifia James, la tête de Rusard en recevant le ballon témoigne de notre génie.

Sirius tendit sa main à James qui la frappa avec enthousiasme. Remus se contenta de secouer la tête en rigolant, tandis que Peter jubilait face aux prouesses de ses amis qu'il admirait tant.

- Du calme, dit Peeves, si les Maraudeurs ont réussi leur coup, c'est uniquement grâce à ma présence, et celle de notre sorcière de la nuit, elle fut une excellente diversion pour bombarder un peu plus Rusard.

Peeves effectua une petite révérence à Maxine, qu'elle lui rendit par un sourire. James et Sirius éclatèrent de rire, et dirent d'un ton arrogant :

- Ces ballons sont de notre propre création !

- Sans nous, Peeves, tu n'aurais jamais réussi un coup pareil !

Peeves se pencha et sans que personne ne s'en doute, lança deux ballons en pleine figure de James et Sirius.

- Il est vrai que sans vous, je ne suis rien, cependant faites toujours attention, que votre coup de maître, ne soit pas détrôné par un coup de génie.

L'esprit farceur, après un salut militaire, déguerpit rapidement du couloir. De la substance verte dégoulinait sur le visage des deux garçons. Maxine éclata d'un rire franc, qui fut suivi par celui de Remus. Peter quant à lui, essayait d'aider ses deux amis qui se lamentaient de leur sort. La jeune adolescente après s'être calmé, passa devant les deux victimes, tout en leur disant :

- Les Mauradeurs hein ? Il semblerait que votre coup de maître, ce soit retourné contre vous. Il ne me reste plus qu'à vous souhaiter bon courage pour vous débarrasser de ce que vous avez sur le visage.

Maxine quitta le couloir, sous les protestations de James et Sirius, et du fou rire de Remus. La jeune fille regagna son dortoir avec un grand sourire sur le visage, grâce à Peeves.

Le Cœur Des MaraudeursWhere stories live. Discover now