XXXVIII. Escapade londonienne

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- Tu es sûre de ne pas vouloir que j'attende avec toi ?

- Oui, je suis sûre, affirma Maxine qui pensait malgré tout le contraire, je peux les attendre toute seule.

Edmund et sa fille se trouvaient à King's Cross, il l'avait déposé tôt ce matin afin que cette dernière puisse passer la journée en présence de ses amis dans les rues de la capitale anglaise. Seulement, le père de Maxine en voyant la quantité de personnes, savait qu'elle se trouvait mal à l'aise car elle détestait la foule, mais il décida tout de même de lui faire confiance.

- Très bien, répondit ce dernier en lui embrassant le haut de la tête, revenez bien à l'heure pour prendre le Poudlard Express, n'oubliez pas vos malles à la consigne à bagages, et...

Il fut coupé par l'arrivée agitée des garçons. Ces derniers affichaient de grands sourires, ils saluèrent le père de leur amie, et Edmund les laissa en leur souhaitant une bonne journée :

- Profite bien de ta journée Petit Pois, et bon courage pour Poudlard. Les garçons, je vous fais confiance, prenez soin d'elle, et ne la perdez pas surtout !

- Vous pouvez compter sur nous, répondit Sirius, on ne la quittera pas des yeux un instant.

La rouquine secoua la tête, et Remus l'observa plus en détail. Ils étaient tous habillés à la mode moldue afin de passer inaperçue dans les rues de la ville. Le col roulé bleu électrique de Maxine contrastait avec ses cheveux roux, et lui adoucissait les traits du visage. Son jean et ses bottines lui donnaient l'air d'une véritable londonienne. James et Peter avaient opté tous les deux pour des pulls d'une couleur sobre, avec des pantalons droits. Ces derniers peu habitués à fréquenter des endroits débordant de moldus, avait joué la carte de la sûreté. Maxine contempla à son tour Remus, qui avait un gilet vert foncé au-dessus de sa chemise, créant un camaïeu avec la couleur de ses yeux. Les mains dans les poches, le jeune homme avait son fidèle sac à bandoulière qui ne le quittait pas en dehors de Poudlard. Quant à Sirius, ce dernier se démarquait avec le reste du groupe. Son style nonchalant collait avec sa personnalité, il avait revêtu une veste en cuir qui cassait avec la chemise blanche qu'il portait en dessous. En plus de son jean délavé, le membre de la famille Black avait enfilé ses fidèles boots qu'il chérissait plus que tout au monde.

- Alors comme ça, fit ce dernier en fixant Maxine d'un regard malicieux, ton surnom est « Petit Pois » ?

Les joues de la jeune femme passèrent du rose au rouge, sous les rires de Sirius et James, tandis que Remus compatissait avec la rousse, se remémorant la rencontre de leurs parents.

- C'est parti pour l'aventure ! s'exclama alors James.

La petite troupe se mit en route, et Sirius les guida dans les grandes allées de Londres. Après avoir pris le métro, où James et Peter semblaient plutôt à l'aise, sûrement dû aux nombreuses autres sorties dans la ville, le membre de la famille Black les emmena au Greenwich Park. Maxine eut les yeux écarquillés tout le long de la balade, en particulier lorsqu'ils grimpèrent la colline qui offrait une vue panoramique sur Londres.

- C'est magnifique, murmura Maxine époustouflée.

- Tu n'as encore rien vu, répondit Sirius qui se tenait à ses côtés.

Il mena le petit groupe à l'Observatoire Royal, et prit les billets d'entrée, qui leur firent accéder au bâtiment imposant. Arrivé dans la première salle, James et Peter sautillèrent en découvrant l'énorme lunette astronomique.

- Il faudra leur indiquer la manière dont ils doivent se tenir dans un musée, soupira Remus en voyant tous les regards des visiteurs converger vers eux.

Sirius et Maxine émirent un léger rire discret, et les amis continuèrent la visite. Arrivé dans la coupole, la rouquine laissa échapper un petit son sous l'émerveillement de ce qui se présentait sous ses yeux. Les méridiens du monde s'étalaient sur toute la coupole, mettant évidemment l'accent sur celui de Greenwich. Sirius satisfait de son idée, détailla Maxine dans son observation. Sa tête en l'air, bougeait dans tous les sens, au même rythme que ses yeux bruns qui scrutaient tous les détails du dessin. Son pull bleu se fondait parfaitement avec le fond de la coupole, ainsi, ses cheveux roux semblaient casser cette étendue de couleur bleue. Après une longue heure d'observation, le groupe d'amis sortit de l'Observatoire, avant de se mettre en marche vers une pizzeria moldue. Sur le chemin, Maxine se rapprocha de Sirius et lui murmura :

- C'était incroyable, merci beaucoup de nous avoir fait découvrir cela.

- J'avais cru comprendre que tu t'intéressais beaucoup à l'Astronomie, alors j'ai fait du repérage.

La rousse lui fit un sincère sourire, ce qui toucha en plein cœur Sirius. Une fois dans la pizzeria, les jeunes hommes allèrent commander, et revinrent avec cinq pizzas.

- J'ai hâte de goûter cette fantaisie moldue !

Sirius, Maxine et Remus rigolèrent, le manque de culture moldue de James et Peter avaient le don de les désespérer, mais aussi de les amuser fortement.

- C'est délicieux ! s'exclamèrent en même temps les deux sorciers.

Les amis dégustèrent donc leurs pizzas dans une ambiance chaleureuse et joyeuse, James aida d'ailleurs Maxine à finir sa part, bien trop généreuse pour elle, au plus grand bonheur de l'attrapeur de Quidditch. Repus, la petite troupe se laissa guider cette fois par Remus, qui les emmena dans un quartier rempli de librairies et de disquaires. Les adolescents traînaient parmi les vieux vinyles, James prenait plaisir à embêter Remus sur les noms des chanteurs moldus. Sirius quant à lui, tentait d'agrandir sa collection. Il stoppa son choix entre deux groupes, les Beatles et Pink Floyd. Maxine qui était à ses côtés, le conseilla timidement :

- Tu devrais prendre les Beatles, c'est un des meilleurs groupes de leur époque.

- Tu as raison, répondit Sirius en rigolant, je dirais même le meilleur !

- Tu t'entendrais bien avec mon père, mais pour moi, rien ne dépassera jamais Queen !

Le membre de la famille Black secoua la tête face à l'air déterminé de la jeune fille, et régla son vinyle. Le groupe se dirigea ensuite dans une immense libraire, qui fut le paradis de Remus et Maxine.

- On les a perdus, déclara James d'un ton vaincu.

La rouquine déambula dans les rayons de la libraire, en recherche d'un potentiel livre à découvrir, même si son cadeau de Saint-Valentin était devenu désormais, un de ces romans préférés. Alors qu'elle traînait dans les allées, elle vit Remus dans le rayon poésie. Elle s'approcha de lui, et lut le titre de l'ouvrage.

- Je ne savais pas que tu étais fervent admirateur d'Emily Dickinson.

Remus se retourna en direction de la Gyrffondor et lui fit un petit sourire avant d'expliquer :

- Je ne l'ai jamais lu, mais ma mère l'a analysé durant ses études de lettres moldue. Lorsque j'étais petit, elle aimait me réciter le même poème avant de me border : « L'espoir est la créature avec des ailes ».

Le garçon contempla le vide quelques instants avant de reposer doucement le livre. Puis Maxine se mit sur la pointe des pieds pour en récupérer un autre qui attirait son attention. Trop petite, Remus tendit son bras afin de lui donner, et leurs mains se frôlèrent lorsqu'ils s'échangèrent l'ouvrage. Maxine qui observa d'abord leurs doigts, laissa ses yeux se perdre dans l'entendue vert infini qu'était ceux du jeune homme. Aucun des deux n'osait défaire leur contact, ni même se quitter du regard. Soudain, un livre tomba de l'étagère, provoqué par l'élan de celui du rayon de derrière. Les mains de deux adolescents se détachèrent rapidement, et leurs regards s'attardèrent sur le coupable de cette scène...   

Le Cœur Des MaraudeursWhere stories live. Discover now