XXI. Faire connaissance

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Le Poudlard Express commença doucement à ralentir en se rapprochant de Londres. Maxine qui était bercée par les secousses du wagon, ouvrit les yeux en sentant l'action des freins sur les rails. Elle s'étira, son compartiment était vide. Les cinquièmes années étaient montés en dernier, et elle s'était empressée de dénicher un compartiment seul. Alors que le train entrait en gare de King's Cross, Maxine se remémora son début d'année qui avait été riche en émotions. Elle n'aurait jamais pensé vivre tout cela, se faire des amis, discuter, rire, et embrasser Sirius... Elle chassa vite cette dernière image de sa tête, et rassembla sa malle ainsi que sa cape, avant de s'élancer sur le quai, bondé de parents impatients de retrouver leurs enfants. La jeune femme descendit du train, et se faufila dans la foule, à la recherche de ses parents. Chaque élève était heureux de revoir pendant deux semaines sa famille à l'occasion des fêtes. Soudain, Maxine sentit une main attraper son poignet, et elle se retourna :

- Alors Petit pois ! On te cherche depuis un moment !

- Papa, dit la Gryffondor en le prenant dans ses bras, vous m'avez manqué.

- À nous aussi, répondit la mère de cette dernière en la prenant dans ses bras à son tour. Tu as bonne mine, Poudlard a pris soin de toi.

Lorsque Maxine se détacha de l'étreinte de sa mère, celle-ci l'observa. En effet, sa fille avait le teint et les joues roses, et ses yeux brillaient ce qui semblait la rendre lumineuse ; mais la chose la plus importante : elle souriait. Cela n'arrivait que rarement, en tout cas jamais sans raison valable. Cependant, une exclamation vint rompre les retrouvailles :

- Maxine ! Tu n'es pas venue nous rejoindre dans notre compartiment ! On croyait que tu étais restée à Poudlard finalement.

La rouquine écarquilla les yeux face à la remarque de James. Sa mère observait le groupe des quatre jeunes garçons, intriguée, tandis que le père de Maxine affichait un sourire amusé.

- Je suis désolée, j'ai pris le premier compartiment vide et je me suis endormie jusqu'à Londres.

- Vous êtes ? demanda la mère de la rousse, la tête penchée sur le côté, curieuse de découvrir les nouvelles fréquentations de sa fille.

- Oh, répondit Sirius, nous sommes désolés, on peut être brusque parfois, et on oublie de se présenter. Je m'appelle Sirius, voici James, Peter et enfin Remus. Nous sommes...

- Les amis de votre fille, compléta James.

Remus envoya directement un regard désolé en direction de la jeune femme, qui secouait la tête, gênée par la situation. Le père de Maxine semblait amusé, tout comme sa mère, qui regarda son adolescente tout en disant :

- Elle ne nous a pas parlé de vous, ou alors elle a sûrement dû oublier de le mentionner dans une de ces lettres...

- Oui, c'est cela, la coupa Maxine, j'ai oublié de vous en parler. Il faut y aller non ? Sinon nous allons finir par rentrer très tard...

- Je suis déçu ma douce Maxine, je pensais que tu nous portais un minimum dans ton cœur, après tout tu es venue à notre fête...

- Une fête ? questionna le père de famille en haussant un sourcil, étonné que sa fille se soit immiscée dans ce genre de plan, non pas contre pourtant.

- Oh, elle a également oublié de vous souligner cela ? ajouta Sirius d'un ton provocateur.

Maxine secoua la tête désespérée, mais au fond, elle était amusée par la situation. Elle croisa le regard du membre de la famille Black, qui lui fit un sourire farceur, qu'elle lui rendit, comme avant leur baiser, quand tout allait bien entre eux. Ayant remarqué la tendance à taquiner sa fille, la mère de Maxine rentra dans le jeu des garçons.

- Elle n'est pas très loquace, mais je pense que vous l'avez compris ? N'est-ce pas Maxine ?

Cette dernière voulut s'enfouir sous terre, elle ne trouvait même pas de soutien chez son père, qui lui s'amusait beaucoup trop de la situation pour lui venir en aide. Sirius en voyant l'air amusé de la mère de son amie, vit la ressemblance frappante qu'elle avait avec sa fille. Même si Maxine souriait peu de fois, le sourire était le même, sans parler des cheveux, qui étaient également similaires, à la différence près que ceux de la mère de Maxine semblaient un peu plus lumineux. Quant à son père, elle avait clairement hérité de ses yeux bruns. Soudain, une voix froide raisonna et appela l'un des quatre jeunes hommes :

- Sirius.

La famille Black se trouvait plus loin, et dégageait un air dur qui faisait froid dans le dos. Regulus attendait son frère aux côtés de ses parents. Sirius stoppa sa réflexion, leva les yeux au ciel et salua les parents de Maxine :

- Ravi d'avoir fait votre connaissance, même si cela fut court malheureusement. Cela m'a permis d'en savoir plus sur Maxine.

Il lui lança un sourire, et cette dernière le rendit timidement, ne comprenant pas vraiment les sauts d'humeur du jeune homme.

- Je vais te venir en aide, allons saluer tes parents Sirius. Quant à vous, rentrez bien ! déclara James avec un grand sourire.

- Ne nous oublie pas avant la rentrée, Maxine, enchaîna Sirius.

« Cela ne risque pas » pensa l'adolescente. Les deux garçons partirent, et le petit groupe les regarda. James faisait le pitre en effectuant une révérence en guise de salutation aux parents Black. Heureusement, les parents de l'attrapeur de Quidditch vinrent le récupérer, au grand désarroi de Sirius, qui semblait réellement prendre plaisir à voir ses parents choqués par l'attitude de James. Le départ des garçons fut suivi de Peter, enfin, après avoir échangé quelques banalités, Remus remarqua ses parents au loin et prit congé à son tour.

- Je suis content d'avoir fait votre connaissance, passez d'agréables fêtes de fin d'année, déclara le jeune homme d'un ton extrêmement poli.

Les parents de Maxine le remercièrent et avant de partir, Remus sortit de son vieux sac à bandoulière, un grimoire usé, avant de le tendre en direction de l'adolescente.

- Tiens, je n'ai pas pu te le donner dans le train. Ce n'est pas un aussi beau livre que celui de Botanie, mais il m'a permis de comprendre facilement les défenses contre les forces du mal. J'espère qu'il te plaira !

- Merci beaucoup, murmura la rousse en passant les doigts sur le titre en relief.

- Passe de bonnes fêtes Maxine.

Il partit rejoindre ses parents, en lançant un dernier signe de main, que la jeune femme lui rendit, le livre collé contre sa poitrine. Ses parents l'observèrent d'un air amusé, mais cette dernière ne détachait pas son regard du jeune garçon aux cicatrices. Quand elle stoppa son observation et reporta son attention vers ses parents, ces derniers déclarèrent en même temps :

- Tu vas avoir beaucoup de choses à nous raconter...

Le Cœur Des MaraudeursWhere stories live. Discover now