XCIX. Enivrement poétique

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Avertissement : Ce chapitre contient un moment ! lemon !

Maxine monta les marches du dortoir masculin avec précaution, même s'il était souvent désert en milieu d'après-midi, elle ne voulait pas prendre le risque de tomber sur une âme délatrice. Lily lui avait proposé une balade dans le parc, le petit groupe sentait le besoin de prendre l'air après la soirée festive de la veille. La rouquine avait décliné l'offre avant d'apprendre que Remus était lui aussi resté dans sa chambre. Ainsi, la jeune femme se retrouva devant la porte du dortoir afin de rendre son après-midi plus agréable. Remus, plongé dans sa lecture, fut étonné d'entendre des coups à la porte :

- Oui ? s'écria-t-il.

Un sourire étira le visage du garçon lorsqu'il découvrit une petite tête rousse dépassée la porte.

- Je te dérange ? demanda-t-elle.

- Au contraire, répondit Remus, rentre.

Avec joie, Maxine claqua la porte et alla rejoindre son bien-aimé sur le lit. Une nuit de sommeil avait permis à la jeune femme de contrôler ses émotions et d'une nouvelle fois, prendre la résolution de ne plus douter du sorcier. C'était inutile, Regulus s'amusait sûrement à lui monter la tête... Oubliant ainsi ses questionnements, elle grimpa sur le lit et constata que Remus lisait un des livres qu'il lui avait emprunté lors de son anniversaire ; d'autres étaient étalés partout sur la couverture, probablement feuilletés avant cette lecture. Ce dernier le referma et demanda à la rousse :

- Tu ne t'es pas présentée au déjeuner ce midi ?

- Oui, je dormais et mon estomac n'a pas daigné me réveiller.

Le jeune homme secoua la tête et se pencha vers sa table de chevet pour en sortir une tablette de chocolat praliné, qu'il ne partageait jamais, mais le faire avec Maxine était devenue son exception. Ils croquèrent dedans avec plaisir en discutant des quelques rumeurs issues de la fête, la débauche pouvait pousser à faire des folies. La jeune femme blottit dans les bras de son amant, s'amusait à lui tendre des bouts de chocolat qu'il croquait tout en riant. Cependant, une fois le ventre rempli, Remus reprit tranquillement son livre, laissant Maxine vagabonder dans ceux étalés sur le lit. Elle remarqua un carnet en cuir et l'agita sous le nez du garçon.

- C'est un carnet de lecture ? questionna-t-elle.

En voyant l'objet dans les mains de son amoureuse, les joues de Remus rougirent automatiquement et ses bras se tendirent afin de le récupérer.

- Oui, mais rien de très passionnant !

Le ton précipité de ce dernier, piqua la curiosité de Maxine, qui s'éloigna du jeune homme pour l'ouvrir. Au premier regard, le carnet semblait contenir une compilation de poèmes, rien de très embarrassant. La rouquine prit une page au hasard et déclara :

- Laisse-moi en lire un.

Remus n'eut pas le temps de protester que la Gryffondor s'était déjà lancée dans une lecture à voix haute :

La très-chère était nue, et, connaissant mon coeur,
Elle n'avait gardé que ses bijoux sonores,
Dont le riche attirail lui donnait l'air vainqueur
Qu'ont dans leurs jours heureux les esclaves des Maures.

Quand il jette en dansant son bruit vif et moqueur,
Ce monde rayonnant de métal et de pierre
Me ravit en extase, et j'aime à la fureur
Les choses où le son se mêle à la lumière.

Elle était donc couchée et se laissait aimer,
Et du haut du divan elle souriait d'aise
A mon amour profond et doux comme la mer,
Qui vers elle montait comme vers sa falaise.

Le Cœur Des MaraudeursWhere stories live. Discover now