XII. Tu nous pardonnes ?

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Les cours avaient repris, et Maxine passait la plupart de son temps près de la cheminée. Novembre était arrivé et le froid ne lui permettait plus de sortir aussi régulièrement qu'au début de l'année. Durant la fin des vacances, la jeune adolescente avait soigneusement évité les garçons. Il était hors de question qu'elle leur reparle aussi facilement. Ils n'étaient pas venus la trouver, et elle en avait été très contente, cependant, Maxine devait avouer que quelques fois à table, leur compagnie lui manquait. Mais cela avait permis à la jeune fille de reprendre ses lectures tranquillement sans perturbation. La première semaine de cours, Remus avait croisé la rousse dans les couloirs, il avait voulu lui adresser quelques mots, mais sa timidité avait pris le dessus. Puis, Maxine avait remarqué son regard ainsi que celui de James dans la Grande Salle, Sirius lui paraissait complètement indifférent, à la plus grande surprise de la Gryffondor...

Ainsi, le premier week-end après la reprise, Maxine en profita pour se détendre. Elle se trouvait sur le canapé de la salle commune, qui n'était pas remplie à cette heure-ci. Ainsi c'est avec un autre volume de Sherlock Holmes, que Maxine écouta le crépitement du feu dans la cheminée. Soudain, elle sentit une présence et leva les yeux de son livre. Elle trouva James, Remus et Peter alignés, les bras ballants. La rouquine ferma doucement son roman et attendit ce que lui devaient les garçons, c'est à dire des excuses. James sortit un petit mouchoir blanc de sa poche, puis l'agita :

- Nous sommes ici en paix. Remus nous a dit que le blanc était couleur de paix chez les moldus.

Un silence s'installa, Maxine haussa un sourcil. Les jeunes hommes se regardèrent maladroitement, et James continua. Il avait dû être désigné porte-parole de son groupe.

- Nous sommes sincèrement désolés. Nous n'aurions pas dû faire cela, enfin surtout moi. On t'aime bien Maxine, tu manques à notre groupe.

La rousse secoua la tête, un léger sourire aux lèvres :

- Vous m'en voyez flatté.

Un sourire illumina le visage de James, puis il jeta un regard vers Remus, qui se tordait les mains. L'attrapeur de Quidditch lui vint en aide, en parlant pour lui.

- N'en veux pas à Remus non plus, continua James en regardant Maxine. Il a déjà essayé plusieurs fois de nous dissuader t'embêter Severus, malheureusement nous ne l'écoutons jamais.

Maxine hocha la tête et soupira. Elle notait que les garçons avaient fait l'effort de venir s'excuser, mais cela n'effaçait pas le mauvais coup qu'il avait fait au Serpentard.

- J'apprécie votre geste, mais ce n'est pas à moi qu'il faut s'excuser...

- Si tu parles de Severus, coupa James, nous l'avons déjà fait. Après que tu sois partie, Lily nous a passé un sacré savon à tous les quatre et nous nous sommes ensuite excusés.

- Servilus n'a pas voulu entendre nos excuses, ajouta Peter.

Maxine le fusilla du regard avec l'utilisation de ce surnom, James lui, assena une petite tape derrière la tête de son ami. Remus, qui était resté silencieux depuis le début de la conversation, demanda d'une voix timide :

- Alors, tu nous pardonnes ?

La jeune adolescente regarda un à un les garçons. Elle avait envie de leur pardonner, même si la plupart du temps, ils l'agaçaient, elle aimait passer du temps en leur compagnie désormais.

- Disons, que ma colère a un peu diminué, répondit Maxine. J'espère que vous arrêterez vos mauvais coups et surtout d'utiliser ce surnom débile.

James hocha la tête, et s'assit à côté de la rouquine, heureux de cette réconciliation. Il entoura son épaule avec son bras, et la secoua frénétiquement comme à son habitude.

- Je suis heureux de te reparler Maxine, je pensais vraiment que tu nous ferais la tête jusqu'à la fin des temps !

La jeune fille secoua la tête, puis Remus et Peter s'installèrent sur le canapé situé à côté. Maxine les regarda puis posa la question qui lui trottait dans la tête depuis leur apparition.

- Aux dernières nouvelles, vous êtes censés être un quatuor, seulement vous n'êtes que trois...

James passa une main dans ses cheveux et se concentra sur le feu.

- On a essayé de convaincre Sirius de venir s'excuser, mais il a... Comment dire ?

- Un égo surdimensionné, répondit Remus.

- C'est la génétique Black qui déteint sur lui, reprit James.

Maxine haussa un sourcil tout en hochant la tête. Puis elle se replongea dans son livre, sans pour autant en lire les pages. Décidément, Sirius était doté d'un immense orgueil.

- On pensait que tu pourrais peut-être aller le voir, il est resté dans le dortoir tout seul...

- Il est hors de question que j'aille le voir, répondit Maxine sans prendre la peine de lever le regard de son roman.

Elle vit James chercher du soutien auprès de Remus, mais ce dernier dit alors :

- Elle a raison, James, ce n'est pas à elle d'aller faire un effort.

- Je ne suis pas d'accord Lunard, répondit James, écoute Maxine, tu as juste à faire le déplacement. Je connais Sirius, il ne viendra pas tant que l'occasion ne se présentera pas. Vous ne pouvez pas éternellement rester en querelle. Qu'allons-nous devenir sinon ?

Maxine secoua la tête, décidément, il savait lui retourner le cerveau. Elle se leva prit une inspiration et dit :

- Je vais y réfléchir, je ne vous promets rien.

James se leva à son tour, observa la jeune fille un instant et la prit par le poignet avant de l'entraîner vers les dortoirs des garçons.

- Cela tombe bien, déclara James, car on y va maintenant.

- Quoi ? Non...

Maxine fut prise dans une embuscade, tandis que James la traînait par le poignet, Peter lui, la poussait légèrement une main sur son dos.

- Remus, aide-moi ! s'exclama cette dernière.

Ce dernier secoua la tête, dépité par ses amis et la jeune fille, tout en déclarant :

- Je crois que tu es dans un sacré pétrin, Maxine.

- Je savais que tu étais favorable à ce plan ! lui lança James en guidant sa victime jusqu'aux dortoirs...

Le Cœur Des MaraudeursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant