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J'arrive à la capitale, le Caire. Nous sommes, moi et Gabriel, devant l'église. Mon ventre se noue. J'ai peur. Mais je lève la tête et ne montre rien, j'ouvre les portes de l'église vide. Le prêtre était là, nous attendons.

- Bonjour mon père. Dis-je au prêtre.

Il me salue d'un mouvement de tête en souriant.

- Entre ma fille, j'ai été mis au courant de ta venue. Ne crains rien, tu es en sécurité ici, dans la maison de Dieu. Me dit-il en souriant.

Je regarde Gabriel puis m'approche.

- Je t'ai préparé une chambre, tout ce dont tu as besoin est ici. Me dit-il.

Je hoche la tête. Il me montre ma chambre puis s'en va.

- Je dois y aller, Anastasia. Me dit Gabriel.

- Ne me laisse pas seul, Gabriel. Restes avec moi. Lui dis-je.

- Ce n'est pas possible, je passerais te voir. Ne t'inquiète pas. Je connais personnellement le prêtre, il est une personne de confiance. M'assure Gabriel.

Je hoche la tête puis il s'en va. Je regarde ma nouvelle chambre. Je ne cache pas que j'ai peur. Tout change. Mon environnement, mes habitudes, ma vie tout simplement.

Je vois alors sur le chevet, un voile. Je m'approche lentement puis le prend entre mes mains. Je le pose sur ma tête et sors dans la salle de prière. Je me mets à genoux, je sers mes mains entre elles puis pose ma tête dessus.

- Ô mon Seigneur, aide moi ! Pardonne mon péché mon Seigneur, je ne voulais pas que ça aille jusque mais je ne pouvais pas faire autrement. Ô Seigneur, aide moi... soufflais-je.

Mes larmes commencent à couler puis j'entends des pas. Je me retourne et vois le prêtre. Il me demande de m'asseoir sur les bancs à côté de lui, ce que je fais.

- Ma fille, je vois dans tes yeux de la peur. Qu'est-ce qui te fait peur et quel mal peut t'atteindre alors que tu es dans la maison de Dieu ? Me demande-t-il.

- Des gens, mon père. Dis-je en soupirant, d'une part, les gardes royal vont me chercher puis m'emmener en Italie de force puis me tuer et d'une autre part, j'ai peur que les barbares me tuent ici.

- Les barbares ? Me dit-il en fronçant les sourcils, qui sont-ils ?

- Les musulmans, mon père ! Ma mère me disait qu'ils tuaient les chrétiens et mangeaient leur foie... Dis-je en grimaçant.

Le prêtre se met à rire.

- Ils t'ont mentis ma fille. Me dit-il en souriant, je vis depuis des années avec les musulmans et je m'entends très bien avec eux. À l'époque, j'étais à une église dans une ville d'à côté mais elle a été détruite, ma maison était à côté et a été détruite aussi. Les musulans m'ont logés, nourris, j'assistais même parfois à leurs sermons. Ils ne m'ont jamais insultés ou maltraités.

Une Dernière VieWhere stories live. Discover now