Une Dernière Vie

130.

Je sors en furie de ma chambre. Et j'arrive devant la chambre de mon fils. Les gardes m'arrêtent. Je leur lance un regard puis ils se poussent de mon chemin.

J'ouvre la porte. Je vois Noor assise sur les jambes de mon fils. Je m'approche rapidement d'elle et la tient par son bras. Je la pousse loin de lui et elle tombe au sol.

- Mais qu'est-ce que tu fais ? Me dit Erhan.

- Sors. Dis-je à Noor.

Elle ne bouge pas. Je me tourne vers elle et attrape son bras.

- Sors, je t'ai dis. Dis-je en colère.

Elle hoche la tête puis s'exécute. Quand elle sort enfin, je me tourne vers Erhan.

- Tu peux m'expliquer ce qu'il vient de se passer ? Me dit Erhan, tu rentres sans ma permission dans ma chambre alors que je suis avec ma concubine. Qu'est-ce qui te prend ?

- C'est une traîtresse. C'est une espionne. Comment peux-tu fermer les yeux sur ça ? Comment peux-tu lui faire confiance ? Erhan ! Je te parles ! Regardes moi ! Qu'est-ce qu'il t'arrive ? Répond moi ! Criais-je.

- Sors de ma chambre, Sultana Reham. Elle est innocente. Elle est la femme de mon fils. Dit-il en serrant ses poings, ni toi, ni personne d'autre ne peut la juger autre que moi... c'est clair ?

Je m'approche de lui et pose mes mains sur ses joues.

- Pourquoi es-tu comme ça, mon fils ? Elle ne cherche qu'à nous diviser, ne tombe pas dans son piège. Écoute moi, Erhan... Je suis ta mère. Je suis la dernière personne qui te voudrait du mal. Dis-je en le fixant dans son regard, tu le sais qu'en tant que mère, je veux que le meilleur pour toi. Je te veux au dessus de tout le monde. Alors crois moi, éloigne toi d'elle... éloigne toi avant qu'elle ne nous fasse du mal comme les autres.

Il dégage mes mains violemment de son visage.

- Je n'ai pas d'ordres à recevoir de toi. L'époque où j'étais jeune et naïf est finis, mère. Maintenant retournes dans ta chambre avant que je ne dise des choses qui vont te blesser. Dit-il durement.

Je le regardes pour savoir s'il est sûr mais je vois qu'il ne réagit pas. Je me retourne et sors de la chambre. Je retourne dans la mienne puis m'assois. Je me tiens sur mes deux mains en regardant devant moi.

Je respire rapidement. Les larmes me montent aux yeux. Je ne sais pas si c'est de la déception ou de la colère. Je ne comprends pas ce que je ressens en ce moment.

Aicha arrive. Elle me voit et s'approche de moi en courant.

- Sultana ? Vous allez bien ? Qu'est-ce qui vous met dans cet état ? Me demande-t-elle, inquiète.

- Erhan... Il a préféré cette traîtresse à moi... Si tu voyais ses yeux... ils étaient remplis de haine, rien d'autre. Dis-je les larmes aux yeux, il faut l'arrêter Noor, sinon, elle va influencer mon fils...