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Je prends mes enfants dans mes bras puis je vais voir Rehan.

- C'était nécessaire de partir ? Me demande-t-il.

- Ne t'inquiète pas, Rehan. Je ne vais pas me battre, je vais seulement être près de la princesse. Quand elle reprendra le trône, je reviendrai. Lui assurais-je

Il m'embrasse sur le front.

- S'il n'y avait pas nos enfants, je serais venue avec toi. Me dit-il.

- J'irais bien si Allah le veut, occupes toi de nos enfants, tu sais... nos ennemis sont partout. Lui dis-je, il est l'heure de partir, Rehan. Prie pour moi.

Il me prend dans ses bras. Je ferme les yeux et profite de l'instant.

- Ma belle Reham, reviens nous saint et sauve. J'ai tout préparée pour toi, mes hommes sont avec toi, tu ne seras pas en danger in shaa Allah. Me dit-il en souriant.

Il embrasse le dos de ma main puis il m'accompagne jusqu'à la calèche.

- Qu'Allah te protège ma belle Sultana. Me dit-il.

Je lui souris puis monte. Je les regarde par la fenêtre et je les vois disparaître au loin.

OMNISCIENT

Un mois et demi est passé. La princesse et la Sultane arrive à Madrid. Au plein coeur du Royaume d'Espagne.

Reham s'avance, elle voit la foule d'hommes devant elle. Ils s'inclinent tous un par un, Reham fait un signe de la main et les hommes se relèvent.

- Vous, vous avez conquis la grande Perse, puis la France. Vous avez conquis les villes et avez amenés la paix dans celles-ci. Vous êtes les soldats de cet Empire, son pilier. Montrez au monde qui vous servez ! Ne leur montrez pas que vous servez un des fils d'Adam mais montrez que vous servez l'Islam avec honneur ! Crie-t-elle. Vous n'êtes pas les serviteurs d'un Sultan mais les Serviteurs d'Allah !

Je regarde tout ces hommes.

- On nous a demandé de l'aide, nous nous battrons pour ce qu'on veut. La princesse prendra le trône du Royaume et respecter la dernière volonté de son père. Une partie des hommes vont capturer la Reine et une autre partie vont chercher le Prince et ses enfants. Je veux que le tout soit fait discrètement pour qu'on attaque en surprise. Leur dit-elle.

Elle se retourne vers la princesse, elle est inquiète, ça se sent. Reham lui tient la main.

- Ne vous inquiétez pas, princesse. Tout se passera bien si Dieu le veut, nous resterons ici puis entrerons au palais quand tout sera sûr. Lui dit-elle.

La Reine est dans la salle du trône, son messager arrive en courant, tremblant.

- Ma Reine, on se fait attaquer ! Crie-t-il.

La Reine se lève d'un coup de son trône.

- Elisa ! Crie-t-elle, ramène le Prince et les enfants ici puis ferment toutes les portes. Vite !

Les hommes commencent à envahir le Palais, ils pénètrent toutes les portes, ne laissant aucune fermée. Ils tuent les gardes et cherchent la Reine.

La Reine se met devant les enfants, elle prend un d'entre eux et le mets face à ses frères, soeurs et son père. Elle appelle le bourreau.

- Je veux que chacun meurt, un par un. Vous commencerez par le plus petit et finirez avec le père. Dit-elle en souriant.

Reham et Elisa rentre dans le Palais. Elles s'avancent vers la salle du trône. Un des hommes les voient et va à leur rencontre en courant.

Le bourreau s'avance vers le petit puis lui passe la corde au cou sous le regard de sa grand mère.

ELISA

L'homme arrive. Je m'attendais à ce qu'il m'annonce une bonne nouvelle, que le trône est à moi, que mes enfants et mon mari sont sauvés mais ces quelques mots qu'il a sortit de sa bouche ont suffis pour que la terre se fende sous mes pieds.

- la Reine s'est enfermée et a pris les enfants et le Prince avec elle... dit-il.

Je cours vers la porte et frappe de toutes mes forces. Comment ça ? Mes enfants sont à l'intérieur... mon mari est à l'intérieur... ce qui me fait le plus peur est que ma mère est avec eux ! Dieu sait ce qu'elle peut faire.

J'entends l'appel de mes enfants et de mon petit Adán... Je frappe de plus en plus fort mais rien ne bouge pas. Je glisse sur la porte et tombe à genoux au sol. Je me mets à pleurer en frappant faiblement.

- Maman... ouvre moi... maman... dis-je les larmes aux yeux.

Des hommes arrivent, je leur demande de l'aide. Je me mets de côté et ils frappent la porte à leur tour jusqu'à la briser.

Je rentre dans la salle. Ma mère tente de s'enfuir mais les hommes courent derrière elle et l'attrape. Je balaie la salle du regard puis vois mes enfants, mon mari et un corps au sol...

Je cours vers eux. Je vois la personne au sol... Adán... mon petit Adán... Je prends son petit corps dans mes bras et le regarde en l'appelant. Adán... Adán... Adán... il ne répond pas.

Quand je me rends compte que je tiens son corps sans âme, sans vie, je pleure en criant. Je serre son corps fort contre moi en pleurant. Je me lève tremblante et m'avance vers ma mère.

- Tu... tu m'as enlevée une partie de moi... tu m'as arrachée le coeur. Tu m'as fais souffrir plus que n'importe qui dans ce monde ! Comment as-tu pu... Comment as-tu pu laisser leur mains maudites tocuher le corps de mon petit Adán ? Dis-je avec dégoût. Ils l'ont tués et tu les regardais sans rien dire. As-tu la conscience claire... maman ?

Je la regarde avec dégoût. Comment a-t-elle pu me faire ça ?

- Emprisonnez la, je ne veux plus la revoir. Leur dis-je.

Ils hochent la tête puis l'emmène. Je détache mes enfants et mon mari. Je les prends fort dans mes bras. Puis je serre mon mari contre moi, nous deux pleurant.

- Maman... on a vu Adán se faire tuer. Me disent les enfants en pleurant.

Je me baisse à leur hauteur et les prends dans mes bras. Je n'arrive pas à sortir les mots de ma bouche. Je suis détruite. Elle m'a détruite. Ma mère...

Une Dernière VieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant