Une Dernière Vie

160.

Je marche vers ma chambre. Mon coeur détruit. Comment a-t-elle pu ? Mes gardes ouvrent la porte puis je rentre. Elle est encore là. Inaya.

- Qu'est-ce qu'il s'est passé, Murad ? Me demande-t-elle.

- À toi de me le dire... Inaya. Dis-je.

Elle me regarde en fronçant les sourcils. Je m'approche d'elle et l'attrape par le bras.

- Regardes ce que tu m'obliges a faire... pourquoi m'as-tu fais ça ? Hein ? Regardes ce que tu me forces à faire... ! Dis-je en serrant mes dents.

- Qu'est-ce que j'ai fais, Murad ? Demande-t-elle en tremblant.

- Je t'en supplie, pour la dernière fois, ne me ments pas. Lui dis-je les larmes aux yeux.

Une larme coule tout le long de ma joue.

- Murad... pardonne moi. Dit-elle tristement.

Je ferme les yeux. J'avais un espoir... un infime espoir.

- Je ne peux pas te le pardonner, Inaya. Dis-je faiblement, tu le sais bien... pourquoi as-tu fais ça ? Qu'as-tu gagner ?

- Je pensais pouvoir me protéger et protéger mon fils, Murad. Je pensais que c'était la meilleure chose à faire. Dit-elle. Pardonne moi.

Je secoue ma tête.

- Aghas... prenez la. Dis-je doucement, emmenez la dans sa chambre.

Ils la prennent. Elle se débat et crie en pleurant. Regardes ce que tu as causée, Inaya... Dès qu'elle sort, ma mère rentre.

- Tu as pris ta décision ? Me demande-t-elle.

- Je ne peux pas, maman. Dis-je, les larmes aux yeux, c'est impossible. Je n'y arrives pas... Je vais l'exiler.

- Elle mérite plus que ça, Murad. Débarrasse toi de ce fardeau maintenant. L'exiler pour qu'elle revienne et cette fois, nous tuer tous ? Me dit-elle.

Je baisse la tête. Je ne sais pas quoi faire.

- Je l'aime, maman. Comment vais-je tuer la femme que j'aime ? La mère de mes enfants ? Dis-je tristement.

- Crois moi, ça fera mal au début mais ça ira. Et puis... quand les gens sauront qu'elle a tentée de tuer notre Sultana Reham, jamais ils ne la laisseront en vie... comme Noor. M'explique-t-elle.

Je me retourne avec les larmes aux yeux. Ils se mettent à couler seuls.

Je vois un homme en train de frapper une femme dans la rue. Personne ne bouge. Je cours vers elle et pousse cet homme. Il allait m'attaquer mais mes gardes se mettent devant lui.