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Neuf mois de guerres sont enfin passés. Le Roi n'a jamais pu sortir se confronter dans le champ de bataille craignant les "sauvages" et les "barbares" le tuent. Aujourd'hui, son ambassadeur vient d'arriver dans ma tente. Les gardes le forcent à s'incliner puis tiennent ses bras. Il ne parle jamais directement à moi. Un de mes hommes se chargent à traduire.

- il dit "mon Sultan, c'est un honneur pour moi d'être en votre présence. Mon Roi et ma Reine vous demande un traité de paix, appelant au respect de votre religion quant à la protection d'un peuple sous un pacte... et..." traduit-il.

- Donc vous respectez ma religion quand vous êtes vaincu mais vous ne la respectez pas quand il s'agit de tuer mes frères, n'est-ce pas ? Lui dis-je.

Un de mes hommes lui traduit.

- "Nous sommes désolés, mon Sultan. Nous voulons seulement garder la paix chez nous. Nous serions très ravis si vous acceptez notre offre." Me dit-il.

- Dis lui que si ça ne tenait qu'à moi, son roi et sa reine aurait déjà la tête coupée mais je ne toucherai pas les parents d'une de mes concubines. Dis-je d'un ton sec.

- Anastasia ? Me demande-t-il.

Je hoche la tête.

- "Nous avons entendu qu'elle a été exilée, nous aimerions, pour le bien du royaume, de nous remettre l'héritière du trône." Dit-il.

- Effectivement, elle a été exilée mais c'est un sujet qu'entre elle et moi. Peut-être même que votre Reine connaît la raison. Dans tous les cas, Anastasia fait partie de mon harem. Elle est devenue Sultana, mère d'un prince, elle n'est plus héritière d'aucun trône. Je ne vous la remettrai jamais. Maintenant, partez. Partez et dites à votre maître que j'accepte son offre mais que si une seule goutte de sang d'un musulman coule, la guerre sera déclarée. Le musulman qui aura commis un crime sera punis par moi et les musulmans qui veulent partir dans mon Empire sont le bienvenue. Lui dis-je.

Il hoche la tête puis petit à petit, tout le monde s'en va.

- Suleyman Agha, préviens les autres. Il est temps de retourner à Damas. Lui dis-je.

HIND

Je suis endormis sur le lit, le front en sueur avec de fortes contractions. Oui, des contractions. Après le départ de mon frère, j'ai découvert que Issa m'a laissé un dernier trésor. Un dernier enfant.

J'essaie de respirer calmement puis continue à pousser comme me le demande la sage-femme. Je m'arrête et soupire de soulagement quand j'entends les pleurs de mon enfant.

Une Dernière VieTahanan ng mga kuwento. Tumuklas ngayon