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Je m'appelle Irena. Ce qui veut dire "paix". Je suis d'origine grec, ma mère était italienne. Il y a eu un conflit entre les deux famille car se rajoute à ça que mon père était chrétien orthodoxe et ma mère était catholique.

Je suis née dans cette famille. J'ai grandis dans ce conflit. La famille de ma mère ont commencés à s'énerver car j'étais éduquée en tant que chrétienne orthodoxe et non catholique. Ils tentaient ma mère pour le divorce mais ma mère aimait tellement mon père qu'elle envisageait de mourir avec lui.

Peu après, mes parents m'ont prise et nous avons déménagés à Rome. Je pensais que tout irait mieux, eux aussi. Il a fallu qu'un jour où mon père n'était pas à la maison, que mon oncle vienne et tue ma mère devant mes yeux. Il m'a prise avec lui et m'a kidnappé.

Mon père... il ne me trouvait pas. Sa famille lui a tournée le dos et ils ont tués sa femme, ma mère. Se rajoute à cela, mon père était endetté. Après m'avoir écrite une lettre, il a mis fin à sa vie.

Une fois qu'il est mort, mon oncle m'a relâché. Je me suis enfuis de Rome quand les musulmans l'ont conquise et je me suis installée à Milan. Mais elle a été aussi conquise par les mêmes musulmans qui m'ont amenés dans ce palais en tant qu'esclave. Toute ma vie, une question se pose dans ma tête. Pourquoi ? Pourquoi moi, mon Dieu ? Je n'aurais sûrement jamais la réponse.

La servante de la Sultana finit de m'habiller, me parfumer, me préparer. Elle me demande de la suivre. C'est ce que je fais. J'ai très vite compris que je ne devais pas me débattre, que je me devais me laisser faire.

Les gardes m'ouvrent la porte de la chambre du Sultan. J'ai la boule au ventre. Je rentre en tremblant des mains. Je baisse la tête puis me mets à genoux devant le Sultan. Il me lève.

Je me lève lentement sans lever les yeux. J'ai tellement peur... Je lève mon regard un court instant. Je ne bouge plus. C'est lui ?

- Comment t'appelles-tu ? Me demande-t-il.

- Irena... répondis-je.

- Irena. Répète-t-il en souriant, c'est joli.

Je souris timidement mais je perds mon sourire quand je me rappelle de pourquoi je suis là...

- Irena ? Ne t'inquiètes pas, si tu n'es pas prête, ce n'est pas grave. Me rassure-t-il.

Je fronce les sourcils. Comment a-t-il su ?

- Ton regard veut tout dire. Dit-il en riant.

Je ris à mon tour. On s'assoit tous les deux puis on discute et rit ensemble. Finalement, peut-être que la Sultana a raison. Peut-être que ma maison, ça sera ici.

REHAM

Je m'assois en mettant ma joue sur le poing de ma main. Je fixe un point invisible et me perds dans mes pensées. Deux ans... Deux ans sont passés mais mon coeur n'a toujours pas fais le deuil.

- N'appelle personne... Je veux finir ma vie dans tes bras. Chuchote-t-il faiblement.

- Non... Rehan... ne pars pas ! Tu as vécu pire que ça, ne pars pas ! Ne me laisse pas seul ! Dis-je en pleurant.

...

- Reham... murmure-t-il.

- Oui, mon amour, oui, je suis là. dis-je les larmes aux yeux.

Il tousse, c'est comme s'il s'étouffait.

- Je... je t'aime. Me dit-il en souriant tristement.

Je ferme les yeux d'un coup. Mes lèvres commencent à trembler, mon coeur se serre. Je me rappelle à quel point j'étais impuissante, je ne pouvais rien faire ! Je devais seulement attendre... attendre que la mort lui vienne.

La porte s'ouvre. Je me redresse et sèche mes larmes. Aicha s'approche de moi, elle demande à une personne d'attendre.

- Sultana, vous allez bien ? Me demande-t-elle.

- Oui, ne t'inquiète pas Aicha... Lui dis-je faiblement.

Elle hoche la tête puis appelle la personne. C'est Irena.

- Vous m'avez appelés, Sultana ? Me demande-t-elle.

Je hoche la tête. Elle s'approche et je lui demande de s'asseoir. Aicha sort.

- Alors ? Tu veux toujours partir ? Lui demandais-je.

Elle secoue sa tête.

- Tu vas t'habituer... Lui dis-je en souriant, Irena... raconte moi ton histoire.

- Quelle histoire, Sultana ? Me demande-t-elle en fronçant les sourcils.

- Cette histoire que tu caches au fond de toi, je le sais Irena, je le sais car toi et moi, on est pareil. Je suis comme toi. Lui dis-je.

Elle baisse la tête.

- En résumé, la famille de mes parents ne s'entendaient pas. Ma mère était italienne catholique et mon père était grec orthodoxe. Mes parents ont déménagés à Rome mais mon oncle les a suivis, a tué ma mère et m'a kidnappé. Mon père a mis fin à ses jours ne supportant plus la douleur. Je me suis alors enfuis à Milan, où je me suis fais capturer par les musulmans. Me raconte-t-elle.

Je lui caresse les cheveux.

- Ta famille était contre toi, moi, c'était mes parents. Mes propres parents. Dis-je en souriant tristement. Ils ont pris la vie de celui que j'aime... Finalement, est-ce qu'on peut choisir ses parents ?

Irena lève son regard.

- Vos parents ont tués votre amoureux ? Me demande-t-elle.

- Oui... le père du Sultan Erhan... le Sultan Rehan Ier. Dis-je lentement.

Rien que de prononcer son nom, je sens mon coeur palpiter.

- Qu'est-ce que ça fait d'aimer, Sultana ? Demande-t-elle.

- C'est... indescriptible, Irena. T'as l'impression de tout le temps vivre ta jeunesse, lui, c'est la fleur de ta jeunesse. Tu ne vois que lui, tu ne penses qu'à lui, tu es même prête de mettre le monde à dos pour lui. Tu rêves de ne jamais te séparer de lui ici-bas... mais quand la mort vient, ton coeur se déchire. Tu ne peux plus te relever, tu veux pleurer jusqu'à que l'ange de la mort te prenne aussi. À ce moment , quand tu comprends qu'il ne reviendra plus, tu hâtes le moment de ta mort pour être enfin réunis avec lui... Lui dis-je les larmes aux yeux.

Je soupire longuement en effaçant mes larmes puis me lève. Irena se lève aussi.

- Je vais partir à ma fondation de charité, tu veux venir ? Lui demandais-je.

Elle hoche la tête. Je porte mon manteau puis on sort du Palais.

Une Dernière VieWhere stories live. Discover now