Une Dernière Vie

150.

Deux ans sont passés. Erhan va mieux. D'après les médecins, sa maladie n'a pas disparu mais sa santé ne s'est pas dégradée non plus.

- Sultana Reham, finalement on s'est rencontrée. Dit-elle en souriant.

- Nefiseh. Oui, finalement. La meurtrière de son frère. Lui dis-je.

- Ne fais pas comme si ton fils n'a pas tué tes fils. Me dit-elle.

Je m'approche de sa cellule.

- À cause de ton espion. Mais ne t'inquiète pas, elle n'a pas réussis à nous diviser parce que j'ai pardonnée à mon fils. Maintenant, concentrons nous sur toi. Dis-je en faisant un sourire en coin, tu sais, plus d'une personne était à ta place, ici. Tout d'abord, la meurtrière de la soeur de mon mari, puis la meurtrière de ses nièces, puis mes parents, mon oncle, ton grand-père le Shah, même la Reine d'Angleterre. Eux tous. Aucun d'entre eux n'en est sortit vivant. Tu ne seras pas une exception.

Je me retourne et allais partir.

- C'est parce que j'ai tuée celui que t'aime ? Crie-t-elle, si je n'avais pas tuée Nahîl, jamais tu ne m'aurais fais prisonnière.

- Tu nous as déclarée la guerre, Nefiseh. Lui dis-je, et c'est au nom d'Allah qu'on a combattu.

Elle me lance un regard noir. D'un coup, j'entends des cris. Je les reconnais. Je vois Aicha. Elle court vers la cellule.

-  Sultana... permettez moi. Dit-elle.

Je hoche la tête. Elle se dirige vers la cellule de Nefiseh.

- Toi ! Toi, tu as gâchée ma vie ! Tu as tuée mon frère ! La seule famille que j'avais ! Dit-elle les larmes aux yeux.

- Je ne voulais pas que mon fils soit un bâtard, c'est mal vu. Un fils sans père ? Alors la meilleure des solutions est de dire que le père est mort. Donc mon fils ne sera plus un bâtard mais un orphelin. Dit-elle. Mais... ton frère a tué son fils sans remord... alors je l'ai tuée sans remord.

Il se met devant lui. Son fils. Il le regarde, les larmes aux yeux.

- Mon fils... chuchote-t-il.

- Baba... dit le fils tristement.

Les deux se regardent, ils savent que l'un d'entre eux mourra.

- ... Oublis ce que tu es, viens avec moi à Damas, je vais t'offrir une nouvelle vie auprès de moi. Tu seras heureux. Lui dit Seif.