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Les médecins arrivent alors je me détache d'elle. Elle a complètement ouvert ses yeux mais elle a l'air ailleurs. Dans un autre monde. Je les regarde l'examiner puis Hind revient.

- Esmahan a disparu. Me dit-elle.

Je soupire. C'était sûr. Elle n'allait pas rester ici et risquer sa vie. Mais elle est enceinte, elle ne pourra pas aller bien loin.

- Elle va bien ? Demande-t-elle aux médecins.

- Oui Sultana, elle doit juste se reposer. Par l'immense grâce d'Allah, le bébé va bien aussi. Lui répond-elle.

Le bébé ? Je regarde Hind puis tourne mon regard vers Anastasia. Elle porte l'enfant de mon cousin... je le savais que ça n'allais pas être possible. Je me suis berné d'espoir. Je n'aurais jamais dû.

Puis... je l'ai même embrassé... Je m'en rappelle encore. J'aurais voulu que ça dure longtemps. Que ça ne s'arrête jamais. Je sors de la chambre puis me mets dans les couloirs.

Je pose ma main sur mes lèvres tout en souriant. Je suis amoureux. Oh mon cousin... Je suis amoureux de la femme que tu aimes.

REHAN

Nous venons d'arriver à Bagdad. Les gens nous accueillent avec sourire et joie.

- Orhan Pasha, est-ce que tu as fais ce que je t'ai demandé ? Lui demandais-je.

- Oui mon Sultan, ils sont là. Me dit-il.

Je hoche la tête puis les femmes et enfants des hommes sunnites prisonniers arrivent. Dès qu'elles voient leurs maris ou hommes de leurs familles, elles courent et les prennent dans leur bras.

Un homme arrive en courant pour me voir, il s'incline.

- Mon Sultan ! Que le Tout-puissant vous récompense! Me dit-il les larmes aux yeux, j'ai enfin revu ma femme et ma fille !

- Tu es mon frère en Islam, toi et moi, devant le Très-Haut, nous sommes égaux. Va, retourne à tes siens ! Je n'ai fais que mon devoir et c'est à Allah que revient la gloire. Lui répondis-je.

Il me salue puis s'en va. Je le regarde partir vers sa famille et je me rappelle de la mienne. Hind, Yûsuf, mon oncle Suhayl, Anastasia et mon enfant à naître. Ils m'attendent tous et j'ai aussi hâte de les revoir.

- Orhan Pasha, je veux que tu nommes le nouveau gouverneur pour ici. Les habitants de cette terre sont sous ma protection, je veux aussi que tu envoies des savants pour apprendre la religion aux personnes d'ici mais surtout, ne forcez personne à devenir sunnite. Lui ordonnais-je.

Il hoche la tête puis je continue mon chemin. Il ne me reste plus que la Perse et j'aurais le contrôle sur cette région. Je m'en vais au palais de Bagdad, suivis de mes hommes. On réfléchit à de nouveaux plans pour attaquer les perses.

Une Dernière VieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant