Une Dernière Vie

120.

Je me réveille avec un mal de tête énorme. Je me sens étourdie, je vois flou. Je referme directement les yeux.

- Ah Allah... où suis-je ? chuchotais-je.

J'entends des bruits de pas venir vers moi.

- Ma nièce s'est enfin réveillée. Entendis-je.

Je lève ma tête et le vois... mon oncle.

- Les années sont passées, tu as oubliée mais je n'ai pas oublié. Me dit-il sèchement.

- Je ne pensais jamais te revoir, tonton Theodor. Lui dis-je.

- Et tu m'as revu. Si tu savais ce que je vais te faire, tu aurais souhaitée de ne jamais me revoir. Me menace-t-il.

- Pourquoi cela, tonton ? Lui demandais-je.

Il s'approche et se baisse à ma hauteur.

- Pour avoir tué mon frère Antonio. Me dit-il.

- Ton frère qui a tué mon mari et qui a tenté de me tuer et de tuer mes enfants ? Il a eu ce qu'il méritait. Je regrette de ne pas l'avoir fais plutôt. Dis-je en faisant un sourire en coin.

Mon oncle m'attrape par la gorge.

- Tu vas mourir ici... Anastasia. Murmure-t-il.

Je lâche un petit rire.

- Je n'ai pas peur de mourir, tonton. Mais sache que si Allah le veut, mes enfants vont me retrouver et tu seras celui qui viendra me supplier de t'épargner ! Lui dis-je froidement.

Il prend un énorme bâton puis commence à me fouetter avec. Je ferme les yeux et tente de ne rien laisser paraître. Je ne veux pas lui donner ce plaisir.

- Ô Allah... sauve moi ou accorde moi le martyr. Chuchotais-je, ô Allah... Allah...

Je me mords les lèvres et il continue de me fouetter. D'un coup, il s'arrête et se frotte les mains.

- Je reviens. Me dit-il.

Puis il sort de la salle. Je préfère ne pas regarder mon état, ça doit être pitoyable. Je me sens juste faiblir. Petit à petit...

- Reham... entendis-je.

C'est comme un murmure. Je cherche la source du bruit mais ne vois rien.

- Reham...

La voix se répète. C'est sa voix... la voix de Rehan.

- Rehan... sauve moi de là... chuchotais-je.

Quelques larmes coulent de mes yeux. Je ressens mon corps brûler. C'est horrible.

- Reham... ma Sultana... regardes moi. Entendis-je.

Je lève ma tête et le vois. Je souris faiblement.

- Rehan, tu es venue. Chuchotais-je en souriant.