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Deux ans sont passés. Deux ans depuis la mort de mon père. J'ai aujourd'hui dix-huit ans. Deux ans que je règne sur cet Empire.

Je me mets devant mes hommes dans le Divan puis je m'assois.

- Mon Sultan, les plaintes contre le Grand vizir deviennent de plus en plus nombreuses et sérieuses. Me dit un des vizirs.

- Quelles sont ces plaintes ? Lui demandais-je.

- Il a fait payer des taxes en plus aux peuples de nos territoires, des taxes illégales et supérieur aux montants qu'on leur demande chaque année. Les familles pauvres n'ont plus de quoi se nourrir. Me raconte-t-il.

Je tourne mon regard vers mon grand vizir.

- Orhan Pasha, une explication ? Lui demandais-je.

- C'est des fausses accusations, mon Sultan ! Me dit-il.

Un des vizir s'approche de moi et me montre des documents. Tout est contre lui, je les lui montre et il baisse la tête. Il ne dit plus rien.

- Tu as été au service de mon père depuis le début de son règne jusqu'à aujourd'hui, j'aurais douter de tout le monde sauf toi. Comment peux-tu faire des choses sans mon autorisation ? Comment peux-tu faire cela à mes sujets ? Hein ? Criais-je, Agha ! Prenez le et exécutez le ! Tout de suite !

Les gardes arrivent et le prennent. Je me rassois, en colère. Mon regard se lève sur Nahîl.

- Nahîl. Lui dis-je.

Il lève sa tête et s'approche.

- Oui, mon Sultan ? Me dit-il.

Je me lève et m'approche de lui.

- Depuis le début, tu as été loyal à mon père et à ma mère. Tu nous as sauvé de plusieurs accidents. Tu as protégé la dynastie plus d'une fois... et pour te remercier, je te nomme comme mon grand vizir. Lui dis-je.

Il se baisse et embrasse mon caftan. Je lui donne le sceau du Grand vizir.

- Vous m'avez honorés avec votre grand coeur, mon Sultan. Me dit-il, je promets que je resterais loyal à la dynastie jusqu'à mon dernier souffle !

- Bien. Qu'Allah te facilite. Lui dis-je.

Il hoche la tête puis retourne à sa place.

- Mon Sultan, il y a depuis un certain temps, des cafés qui sont ouverts où ils y vendent de l'alcool et de la drogue. Me dit un des vizirs, il y a aussi des bordels où se retrouvent des hommes et des femmes qui forniquent.

- Comment ça ? Dis-je. Nahîl Pasha, ordonné à nos hommes de détruire ce genre d'endroits ! Emprisonnez les propriétaires de ces lieux, je veux que chaque rues soit vérifiées, la loi d'Allah doit être respectée !

Une Dernière VieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant