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Trois mois sont passés. Rehan va partir en guerre, il va partir encore une fois. Cette fois, nous avons pris toutes les mesures nécessaires pour notre sécurité.

- Ma belle Reham, fais attention à toi. Me dit-il en souriant, écris moi, je t'écrirais aussi.

Je hoche la tête en souriant. Il m'embrasse le front et pars voir les enfants. Imran, Erhan, Irem et Hafsa lui embrasse la main. Il embrasse Ilan, Rayan et Syhem sur la joue puis s'en va. Il monte sur son cheval et s'en va. Je le regarde s'éloigner lentement du palais.

Je me retourne avec les enfants et ils me suivent dans ma chambre.

- Maman, est-ce qu'un jour j'irais à la guerre comme baba ? Me demande Erhan.

- Oui, mon coeur. Toi et Imran in shaa Allah, vous accompagnerez Rehan. Il faut juste que vous grandissez. Leur dis-je en souriant.

Je vois Imran sourire.

- Et... et Allah nous aidera ? Me demande-t-il.

- Oui, Erhan.. Allah aide tous les musulmans. Lui répondis-je.

Quelqu'un toque à la porte, ma servante rentre avec une lettre à la main. Rehan ? Aussi rapidement ?

- Vous avez reçu une lettre d'Italie, Sultana. Me dit-elle.

La réponse... mon coeur bat fort.

- Emmène les enfants jouer dans le jardin. Lui dis-je.

Elle hoche la tête et les fais sortir. Je prends la lettre dans ma main tremblante. Je commence à la lire.

"Chère Sultana,

Nous sommes désolés de vous avoir fais attendre pour la réponse. Votre lettre nous a particulièrement touché et troublé. Comme vous l'aviez dit, nous interagirons en tant que personnalité politique.

Mais nous avons un dernier mot à notre fille, Anastasia. Nous nous reverrons, c'est certain. Nous avons certes essayés de te prendre la vie mais nous considérons cela comme faisant partie du passé. Nous comprenons ta peine, Anastasia. Mais tu as oublié qu'avant d'être tes parents, nous sommes tes supérieurs. Nous étions ton roi et ta reine et c'est en ce titre que nous avions pris notre décision qu'est ta mort.

En tant que parents, nous aurons souffert. Mais aujourd'hui, nous souffrons aussi. Tu n'es pas devenue ce qu'on avait tracé pour toi, tu es peut-être devenue mieux mais tu n'es plus Anastasia. Tu es devenue musulmane, tu nous as trahis. Notre belle Anastasia, notre belle fille, nous ne regrettons rien de ce qu'il s'est passé, si c'est cela ta question. Peut-être qu'un jour, nous te verrons mourir. Ou peut-être que tu nous verras mourir... tu nous feras mourir.

Une Dernière VieDonde viven las historias. Descúbrelo ahora