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Le bateau s'arrête. Un mois vient de passer. Nous arrivons enfin en Italie, plus précisément à Rome. La calèche se met devant le port, je monte dedans. Mon fils monte sur son cheval et passe devant nous. Mon coeur bat tellement vite.

Je regarde le paysage par la fenêtre. Ça me rappelle quand je me suis enfuis avec Gabriel. Je pensais ne jamais revenir ici vivante. Finalement, Allah fait bien les choses !

On arrive enfin au Palais de Rome, tout le monde nous attend là-bas. Le peuple a été accueillie dans la cour. Erhan descend de son cheval et est accueillis par les gens. Ils passent entre eux, ils s'inclinent tous. Erhan s'avance et s'assois sur son trône.

- C'est mon peuple, Aicha. J'étais leur princesse et aujourd'hui, je suis leur Sultane. Lui dis-je.

Les regards se tournent tous vers ma calèche, les murmurent fusent de tous les côtés.

- C'est l'heure, ma Sultana. Me dit-elle.

Je mets correctement ma couronne puis mets ma bague. Je prends une grande inspiration puis les gardes m'ouvrent la porte de la calèche. Tout le monde se tait. Silence complet. Ils s'inclinent et je passe entre eux. Je me mets derrière le trône de mon fils et les regarde tous. Mon peuple.

Erhan se lève et s'avance.

- Ô peuple ! Je suis votre Sultan, Sultan Erhan, fils de Rehan Ier ! Le conquérant de Rome... aujourd'hui, ça aurait être lui sur ce trône, devant vous mais votre roi et votre Reine l'ont assassinés ! Dit-il, je ne dirais pas plus car ce n'est pas à moi d'en parler... Je veux que vous sachiez, ô peuple, que vos biens, vos maisons, vos familles et vos vies sont sous ma protection ! Vous aurez les mêmes droits et les mêmes devoirs que tous mes autres sujets.

Il se tourne vers moi puis me dis que c'est à moi. Je m'avance devant eux tous.

- Ô mon peuple... oui, mon peuple ! Vous rappellez vous de cette princesse qui a fui votre pays ? Qui allait se faire attaquer son honneur mais qui a tuée ce prince pour cela ? Vous rappellez vous de cette princesse que vous avez nommés "la meurtrière" ? Leur demandais-je.

- Oui, Sultana ! Cette princesse est une meurtrière, notre roi nous as prévenu de pas croire en ces mensonges ! Me dit un homme.

Je lâche un petit rire.

- Vous croyez votre roi ? Ce prince voulait prendre l'honneur de cette princesse, et avant le mariage et sans qu'elle ne le veuille. Auriez-vous aimés une futur Reine qui fornique ? Leur dis-je. Ô mon peuple, ne croyez pas en ce que ce roi vous dit... car la princesse, c'est moi !

Tout le monde se tait. Plus personne ne parle.

- Je vais vous dire ce qu'il m'est arrivé après avoir tuée ce prince, je me suis enfuis d'Italie. Je suis partis me réfugier dans une église au Caire, mes parents ont fait exploser cette église avec le prêtre car ils pensaient que j'étais à l'intérieur. Ce jour-là, j'étais sortis... Allah m'a sauvé. Ensuite, j'ai été capturée et mise dans le harem du Sultan Rehan. Je me suis convertis à l'islam, je suis devenue Reham et j'ai eu six enfants de mon Sultan. Malgré cela, mes parents ont tentés de me tuer, de tuer le Sultan Rehan et tuer mes enfants alors qu'ils étaient bébés ! Racontais-je, mon père est même venue jusqu'au palais avec son armée ! Ils ont finis par tuer mon Sultan, mon mari... à moins d'un mois de notre mariage.

Tout le monde se regarde entre eux. Les gardes amènent mes parents devant le peuple.

- C'est eux. C'est eux qui ont assassinés le Sultan, c'est eux qui ont volés votre argent, c'est eux qui vous ont promis la sécurité mais qui ont tués vos enfants, fait violés vos filles par l'armée et qui ont installés la terreur et la division chez vous ! C'est eux ! Criais-je en les pointant du doigt.

Les gens commencent à les huer. Les gardes mettent mes parents à genoux. Les bourreaux sortent de derrière moi et s'approchent d'eux.

- Pour que justice soit faite et sous l'ordre du Sultan Erhan, ils auront la peine de mort. dis-je.

Mes parents font les gros yeux, ils secouent leur tête.

- Anastasia, ne le fais pas ! Non ! Crie ma mère.

Je reste neutre. Les bourreaux sortent leurs cordes puis les posent sur le cou de mes parents. Le peuple continue à les huer. Je fais un signe aux bourreaux pour qu'ils commencent.

Ils serrent la corde autour de leur cou. Ma mère et mon père se débattent. Ils tentent de s'enfuir mais la corde reste à leur cou.

- Anastasia ! Anastasia ! Non ! Crient-ils.

Je les regarde, sans cligner des yeux. Tout a commencé à Rome et tout finira à Rome. Ma mère continue à crier mon nom mais son corps finis par tomber au sol, suivis par celui de mon père. Les bourreaux vérifient s'ils sont morts puis lèvent leurs têtes vers moi. Ils hochent la tête.

Les gardes arrivent et prennent les corps, ils vont être enterrés. J'aurais aimée que ça se passe autrement, j'aurais aimée avoir des parents aimant, j'aurais aimée pouvoir leur pardonner mais comment est-ce possible ? Ils ont tués mon Rehan... Je ne peux pas leur pardonner.

Je ne regrette pas. Et si c'était à refaire, je le ferais. La seule chose que j'aurais aimée, ce serait de l'avoir fais plutôt... peut-être que finalement, c'est de ma faute que Rehan est mort ? Mais qu'est-ce que tu racontes, Reham... c'est Allah qui a décidé qu'il allait mourir à cet instant là.

Je me sens d'un coup faiblir, mes jambes commencent à trembler. Je me tourne vers Erhan. Il me regarde inquiet.

- Et c'est la fin de tout tyran... chuchotais-je.

Je me tourne encore une fois vers mon peuple.

- Oui, c'est la fin de tout tyran ! Mort... dans la solitude et la tristesse. dis-je, prenez ça comme une leçon, la justice est toujours faite ! Si ce n'est pas ici-bas, ce sera dans l'au-delà... et celui qui meurt avec la colère d'Allah n'a pas de secoureurs et l'injustice du fils d'Adam sera son fardeau au Jour du Jugement Dernier !

Je sens mon coeur battre de plus en plus. Je vais vers Erhan et lui dis que je rentre. Je ne me sens pas bien. Sur le chemin, je sens mon corps s'écrouler. J'entends Erhan m'appeller et courir vers moi avant que mes yeux ne se ferment complètement.

Une Dernière VieWhere stories live. Discover now