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Je rentre dans l'appartement. Ça a l'air d'être vide. Il n'y a aucun meuble. Je regarde l'adresse, c'est bien ici. Je pensais avoir fais une erreur. Il n'y a personne. Et si cette femme mentait ? Esmahan n'est pas là.

Je regarde toutes les portes fermées, une seule est ouverte. Je m'avance vers elle. Il y a quelqu'un au sol. Une petite fille. Je m'approche d'elle et vois Nour... ma fille... Je me baisse et la prends dans mes bras. Je vois son corps marqué de coups.

- Ô Nour ! Ma petite fille sage et pure. Chuchotais-je les larmes aux yeux.

Elle est toute froide, ses lèvres sont bleues. Ma petite Nour est morte !

- Nour ! Criais-je les larmes aux yeux.

Je la serre dans mes bras en pleurant, mon coeur se serre.

- Qu'est-ce qu'elle t'as fait... ? Chuchotais-je en larmes.

Je pars vers mes hommes et leur tend ma fille.

- Prenez soin d'elle, quand on va rentrer, on l'enterrera. Leur dis-je.

Il hochent la tête et la prennent. Je retourne dans la chambre et regarde les papiers qui y trouvent. Il y a une enveloppe, je l'ouvre. Il y a des lettres et une photo.

- Baba, c'est qui cette dame ? Lui demandais-je.

Je me rappelle d'elle. C'est Ahlam. Elle est accompagnée de deux hommes. Je reconnais l'un d'entre eux, c'est le défunt Sultan. J'ouvre les lettres, je commence à lire la première. C'est une lettre du défunt Sultan à Ahlam.

"Ma chère petite fille, fille de mon fils,

J'ai entendu que tu attendais un enfant, je t'aurais bien dit "félicitations" mais je sais bien que cet enfant est illégitime. Il est issu d'une fornication. Comment as-tu pu basculé de ce côté sombre, fille de mon frère ? Tu as toujours été une femme respectable... mais aujourd'hui.. Je ne sais pas si je peux dire de même.

Ta jalousie pour une femme la conduit à sa mort, tu as collaborée avec le diable, fille de mon fils. Ô Ahlam, je ne pensais jamais vivre ça. Je vois ma petite fille courir à sa perte et je ne peux rien faire... Ô Ahlam, tu t'es allié avec Shehab pour arriver à tes fins. Sais-tu avec qui tu t'es allié ? Un diable. Un chien de l'enfer.

Tragique de drogue, d'organes, de femmes. Cet homme est le diable ! Ô fille de mon fils, se rajoute à ça tes relations illicites avec lui ! Comment peux-tu te regarder dans le miroir ? Comment peux-tu supporter le regard du Seigneur des Mondes sur toi ?

Ô fille de mon fils, ne salit pas la mémoire de ton père. Serait-il fier de toi ? Non... Ô fille de mon fils, repentis toi ! Repentis toi et laisse ce pauvre homme faire le deuil de sa femme près de ses enfants, cette femme, Syhem, que tu as tuée avec l'autre chien de l'enfer ! Ne m'oblige pas à devoir te tuer, la peine pour tes actes sont claires : la mort. Repentis toi, ô fille de mon fils... Repentis toi."

Une Dernière VieWhere stories live. Discover now