127.

61 11 0
                                    

Un an est passé. Erhan doit être arrivé en Amérique. Je m'inquiète de plus en plus car dès qu'il posera ses pieds là-bas, la guerre commencera.

- Sultana, une lettre vient d'arriver. Me dit Aicha.

Je souris. Une nouvelle est enfin arrivée ! Aicha me passe la lettre et je la déplie.

"Nous sommes arrivés en Amérique il y a une semaine. L'océan était calme, nous n'avons pas rencontrés de difficultés... nous sommes tous arrivés sain et sauf... excepté un seul navire.

Notre navire est arrivé avant celui du Sultan. Nous avons attendus des heures et des heures dans le port mais nous n'avons reçus aucun signe. Nous n'avons aucune trace de vie du Sultan... nous avons fais la prière de l'absent, au cas où nos doutes s'avèrent vraies.

Le Capitaine."

Je referme cette lettre. Ça ne peut pas être possible.

- Ils ont fais la prière de l'absent. Chuchotais-je.

- Sur qui, Sultana ? Me demande-t-elle.

Je me lève, le coeur brisé.

- Erhan. Soufflais-je, mon fils, Erhan.

Je me tiens le coeur. Je respire difficilement et les larmes me montent aux yeux.

- Mon fils est mort, Aicha. Chuchotais-je les larmes aux yeux.

Elle s'approche de moi et m'attrape. Je me tiens sur son épaule. Elle me fait sortir dans le balcon. Je lève les yeux vers le ciel. Les larmes coulent sur mes joues.

- Ô Allah... j'ai été éprouvée par la perte de mon mari puis de ma fille, aujourd'hui, je suis éprouvée par la mort de mon fils... Je n'arrive plus à tenir. Je n'arrive plus à tenir, ya Allah ! Dis-je en pleurant.

Je tombe à genoux et continue à pleurer. Je ne peux même pas prier sur mon fils. Mon premier enfant. Ma première joie. Il est partit... il est tombé martyr.

- Sultana... dit Aicha, peut-être que c'est un des plans du Sultan ? Peut-être qu'il n'est pas mort ? Sinon les hommes auraient prévenus qu'ils revenaient...

Je lève mon regard vers elle.

- J'aimerais tellement que ce soit ça, Aicha. J'aimerais tellement avoir la certitude. Mais comment ? Dis-je les larmes aux yeux.

Elle mattrape par le bras et m'aide à me relever. Je rentre à l'intérieur de ma chambre et m'assois en silence. Je fixe le vide.

Erhan ne peut pas être mort. Je l'aurais sentis. J'aurais sentis ma poitrine se serrer comme avec Rehan et Irem. Mon fils est vivant. Je le sais. Je le sens.

Une Dernière VieWaar verhalen tot leven komen. Ontdek het nu