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Deux ans sont passés. Je sors à la rencontre du peuple à la fondation de ma mère. Elle est à l'intérieur. Elle m'attend.

Je rentre. Je la rejoins puis enlève ma capuche. Elle m'invite à m'asseoir à ses côtés.

- Sultana, la Reine d'Angleterre a appris que nous comptons lancer une campagne pour conquérir son royaume. Dit un des hommes.

- Comment c'est possible, Pasha ? Lui dit-elle.

Mon mari s'approche d'elle.

- Sultana, ils ont fait une triple alliance avec la Russie et la Chine. Ils veulent reprendre nos territoires comme l'Inde ou le Pakistan pour nous faire chuter. Ils organisent aussi un plan secret à Jérusalem. Lui dit-il.

Ma mère souffle.

- Leur ambassadeur est ici ? Demande-t-elle.

- Oui, Sultana. Il attend là-bas. Je l'appelle ? Lui demande mon mari.

Elle hoche la tête. Un homme arrive. Il s'incline devant nous.

- Sultana Reham, ravis de vous rencontrer, c'est un honneur. Dit-il.

- Ne tournez pas autour du pot, monsieur Richard. Dites ce qu'il en est. Dit-elle fermement.

- Notre sainte reine désire que vous faites un pacte avec l'Angleterre. Lui dit-il.

Ma mère fronce les sourcils.

- Sinon quoi ? Demande-t-elle.

- ... Sinon... notre Reine prendra vos territoires. Mais pas que... Elle vous réserve une surprise à laquelle vous ne vous y attendez pas. Dit-il. Et...

Mon mari, Ibrahim, s'approche de l'ambassadeur.

- Parles. Lui dit-il, dis ce que tu m'avais dis, tout à l'heure. Ou as-tu perdus tout ton courage face à notre Sultana ?

Je lâche un petit sourire en coin.

- Notre reine vous avertit... elle dit que si vous n'acceptez pas, elle vous détruira. Elle dit qu'elle est la représentante de Dieu sur Terre, qu'il lui suffit d'une prière pour détruire votre empire. Son pouvoir dépasse les cieux et la terre tandis que le vôtre ne dépasse pas les frontières. Dit l'ambassadeur.

Je lui lance un regard noir. Comment ose-t-il parler ainsi à ma mère ? Elle se lève et se tient sur sa canne.

- Alors qu'elle prie, qu'elle prie bien fort car nous, nous avons qu'un Dieu qui ne partage pas Son Pouvoir. Car nous, nous sommes Ses serviteurs, nous avons le soutien de Ses anges et nous suivons la voie de Ses Prophètes. Nous ne mentionnons même pas notre nom devant Celui qui nous a créé. Dit ma mère froidement, dites ces mots à votre maîtresse. Que son coeur devient humble. Qu'elle ne prétend pas être ce qu'elle n'est pas.

Une Dernière VieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant